Vous vous soignez par les plantes ? Informez-en l’anesthésiste

29 juillet 2008

Près de deux patients sur dix interrogés en consultation d’anesthésie, auraient déclaré prendre au moins un médicament à base de plantes. En pratique pourtant, cette consommation est rarement signalée et il a fallu une enquête spécifique pour mettre ce phénomène en évidence. Pourtant, la phytothérapie peut être à l’origine d’interactions médicamenteuses parfois graves. Sans compter que certaines plantes médicinales s’avèrent parfois, incompatibles avec… une intervention chirurgicale !

C’est le cas par exemple du Panax ginseng dont la prise peut provoquer une hypoglycémie mais aussi des hémorragies. Et si le millepertuis diminue l’effet de certains médicaments, l’Echninacea peut, elle, entraîner un déficit immunitaire. Ou au contraire une stimulation qui se traduira par des manifestations allergiques.

Quant à l’éphédrine extraite d’ephedra, il est formellement déconseillé d’y recourir dans les 24 heures précédant une intervention. Les risques cardiaques ou cérébraux peuvent en effet s’avérer conséquents ! Alors si vous recourez habituellement à l’un de ces produits, ou à la phytothérapie, informez-en votre médecin traitant. Et si vous devez subir une intervention, prévenez l’anesthésiste dès la première consultation préopératoire.

  • Source : La Revue Prescrire, juillet 2008, Tome 28 N° 297 – Baillard C et coll. « Traitement médicamenteux et phytothérapie des patients adressés en consultation d’anesthésie : enquête multicentrique », 2007

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