World Trade Center : les conséquences à long terme sur la santé
12 février 2010
De nombreuses pathologies sont rapportées, aujourd’hui encore, par ceux qui se trouvaient à proximité du World Trade Center de New York, le 11 septembre 2001. Par les rescapés bien sûr, mais aussi par les sauveteurs et ceux qui ont travaillé sur le site après l’effondrement des tours jumelles. Troubles respiratoires, psychologiques, musculo-squelettiques font partie des principaux problèmes observés. Le point, un peu plus de 9 ans après l’attentat.
Troubles respiratoires. L’effondrement des tours a généré un nuage dense de poussières. Celles-ci contenaient de nombreux polluants, qui ont recouvert l’île de Manhattan et une partie de Brooklyn. Entre 60 000 et 70 000 personnes y ont alors été exposées. L’analyse de tissus pulmonaires a montré la présence de silicates d’aluminium et de magnésium, d’amiante, de sulfate et de phosphate de calcium… Des symptômes respiratoires ont été rapportés juste après, mais qu’en est-il aujourd’hui ? Ceux qui ont travaillé sur les ruines sont encore souvent sujets à des difficultés respiratoires, des sinusites, des épisodes de dyspnée et des cas de reflux gastro-œsophagiens (RGO). La prévalence de ces troubles augmente avec la durée de travail sur le site de Ground Zero.
Migraines. Une étude récente a démontré la forte prévalence de migraines parmi ceux qui avaient été exposés à la poussière et aux fumées. Fréquents dans les suites immédiates de l’événement, ces maux de tête persistent des années plus tard, chez 43% des personnes exposées.
Myélome multiple. Plusieurs cas de ce cancer hématologique ont été observés. Ils sont fort heureusement peu nombreux, mais supérieurs à la moyenne attendue (8 cas pour 28 252 personnes, au lieu de 6,8 attendus, dont 4 parmi les moins de 45 ans, au lieu de 1,2 attendu). Une surveillance attentive de la survenue de cas de cancers est donc nécessaire chez les personnes exposées.
Troubles psychologiques. D’après une étude parue en décembre 2009 et qui portait sur des analyses effectuées en 2007, le syndrome de stress post-traumatique est toujours présent. Les étudiants exposés aux suites de l’attentat par exemple, présentent entre 5 et 19 fois plus de risques que les autres de consommer des substances psycho-actives.
In utero ? Une bonne nouvelle quand même : les enfants nés de femmes enceintes lors de l’effondrement des tours ne montrent pas de risques particuliers. Naissances prématurées et troubles de croissance ne semblent pas associés au 11 septembre 2001.