Y-a-t-il des régions à cancer?

10 juin 1997

Dans la France métropolitaine, il existe une inégalité géographique certaine face au cancer. C’est ce dont témoignent les pages et les cartes du nouvel Atlas de la mortalité par cancer en France, 1986-1993, qui vient d’être édité par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM). Responsables de 150.000 décès par an au niveau national, les cancers sont la deuxième cause de mortalité après les maladies cardio-vasculaires et les hommes en sont plus souvent victimes que les femmes (+60%).

Pour la mortalité globale, les régions Nord, Alsace et Bretagne occupent les premières places dans un triste ex-aequo et il semble bien qu’il existe une corrélation avec les habitudes des habitants de ces régions en matière de consommation de tabac et d’alcool. A en croire le travail de l’INSERM, ces toxiques seraient ainsi à l’origine de 45% des morts par cancer chez l’homme et 10% chez la femme.

Si on prend pour repère la moyenne nationale, la région Midi-Pyrénées a une sous-mortalité de 19% et le Nord-Pas-de-Calais une surmortalité de 26%. Les atteintes de la gorge, du larynx, des bronches, des poumons et de l’oesophage culminent dans le Nord, le mélanome malin de la peau et le cancer des testicules en Bretagne, le cancer de la vessie en Corse et celui des poumons – pour les femmes seulement – à Lyon et dans la région Paris- Ile-de-France.

  • Source : Journal of developmental and behavioural Paediatrics, Avril 2000

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