











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Zika : le virus peut bien se transmettre sexuellement
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La piste de la contamination de Zika par voie sexuelle se confirme viennent de prouver des scientifiques de l’INSERM. Leurs analyses ont montré 100 % de corrélation génétique entre la forme du virus présent chez un homme infecté au Brésil et celle d’une femme ayant eu des rapports sexuels avec lui.
Des chercheurs de l’AP-HP, de l’Université Aix-Marseille, et du Centre National de Référence des Arbovirus ont pu mettre le virus infectieux en culture. Une expérience initiée après la consultation de deux patients pris en charge pour une suspicion d’infection par Zika. « Des échantillons d’urine, de salive, de sang ont été prélevés chez un homme revenant du Brésil et ayant contracté le virus sur place », indique l’INSERM. « Les mêmes prélèvements ont été réalisés chez une femme malade ayant eu des rapports sexuels avec cet homme mais n’ayant jamais voyagé dans une zone épidémique ».
Port du préservatif obligatoire pendant plusieurs semaines
La présence du virus a été détectée dans l’urine et la salive de la femme et absent du sang et de la salive de l’homme. Pour les scientifiques, cela rend peu probable une transmission par ces voies. Ils ont alors exploré le sperme. Ils y ont retrouvé des charges virales élevées 15 jours puis 3 semaines après le retour du patient du Brésil. Le virus a été séquencé respectivement chez les deux personnes (à partir de l’échantillon de salive pour la femme et à partir de l’échantillon de sperme pour l’homme) pour une analyse génétique. Leur examen montre 100% de corrélation entre les deux séquences génétiques.
« Notre travail confirme, grâce à des analyses moléculaires, que la transmission sexuelle du virus Zika existe. Elle doit être prise en compte dans les recommandations concernant la persistance du virus dans le sperme plusieurs semaines après l’infection. La durée pendant laquelle les hommes doivent systématiquement avoir des rapports sexuels protégés (même oraux) doit être précisée ». explique Yazdan Yazdanpanah de l’AP-HP.
Source : INSERM, New England Journal of Medicine, 14 avril 2016
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Laura Bourgault
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