Zoom sur les infections hivernales qui arrivent

20 décembre 2022

Après un automne particulièrement doux, l’hiver a pointé le bout de son nez et signe le retour des virus et bactéries qui prolifèrent particulièrement durant la saison hivernale. Lesquels peuvent être à l’origine de maladies sévères chez les populations à risque : séniors et malades chroniques. C’est pourquoi il est temps de parler vaccination, pour à la fois se protéger et protéger les autres. Sans oublier que la protection conférée par les vaccins permet également de ne pas saturer des services hospitaliers régulièrement sous tension.

Infections hivernales : de quoi parle-t-on ?
En hiver, de nombreux virus et bactéries circulent et sont responsables d’épidémies. Selon Santé Publique France et l’OMS « la transmission des virus et bactéries saisonniers se produit via différents vecteurs :

– Les gouttelettes chargées de virus émises lors de toux, d’éternuements ou par les postillons et la salive de personnes infectées par un virus respiratoire ;
– Le contact direct des mains d’une personne infectée à une autre personne (par exemple en se serrant la main) ou par le contact d’objets (jouets, doudous, tétines, boutons d’ascenseur, couverts, etc.) contaminés par une personne malade. »

Pneumonie, Grippe, Covid-19 : Quels sont les risques liés à ces infections respiratoires ?
Peu connues du grand public, les infections à pneumocoques sont provoquées par la bactérie Streptococcus pneumoniae. Elles sont responsables notamment de complications pulmonaires, connues sous le nom de pneumonies dont elles sont la première cause. « Les pneumonies constituent des maladies potentiellement graves, notamment chez les personnes âgées de plus de 65 ans et/ou fragilisées par une maladie chronique », explique le Dr Paul Loubet, médecin infectiologue au CHU de Nîmes. Le pneumocoque est ainsi responsable chaque année de 10 000 décès.

L’épidémie de grippe touche entre 2 et 6 millions de personnes chaque année. Plus de 90% des décès liés à la grippe surviennent chez des personnes de plus de 65 ans. Quant au SARS-CoV-2, il a été responsable de plus de 2 millions de décès en Europe depuis le début de la pandémie de Covid-19, essentiellement chez les plus âgés et les personnes à risque.

Qu’il s’agisse de la grippe, du pneumocoque ou encore du SARS-CoV-2, les complications s’avèrent plus fréquentes et plus graves chez les personnes à risque. Par exemple, le risque de survenue d’une infection à pneumocoques est multiplié par 4 en présence d’une pathologie chronique et par 23 à 48 chez les personnes immunodéprimées du fait d’un cancer. Pour ce qui est du SARS-CoV-2, les risques d’hospitalisation sont plus de 8 fois plus élevés chez les 85 ans et plus par rapport aux 40-44 ans, et les décès à l’hôpital pour Covid-19 près de 200 fois plus élevé.

Qui devrait se sentir concerné par la vaccination contre ces infections ? Qui sont précisément ces fameuses personnes à risque ?
« Une personne à risque c’est une personne qui du fait de son âge ou d’une pathologie chronique comme un diabète, une insuffisance rénale, cardiaque ou respiratoire va être plus à risque de développer une forme grave de la maladie et/ou des complications », précise le Dr Paul Loubet. « Pendant la pandémie nous avons beaucoup utilisé ce terme, mais aujourd’hui encore, de nombreuses personnes ne se considèrent pas comme à risque. Et rappelons également qu’il est possible de cumuler ces infections exposant ainsi à des risques encore plus importants. C’est pourquoi la co-vaccination est vivement recommandée. Une personne à risque peut très bien recevoir le même jour les vaccins contre la grippe, le SARS-Cov-2 et le pneumocoque ».

Peut-on prévoir à l’avance l’importance de l’épidémie de grippe qui sévira cette année ?
« Les données qui proviennent d’Australie ont montré que l’épidémie de grippe a été plus précoce et plus intense que les années avant la pandémie », souligne le Dr Loubet. « Elle a circulé de manière concomitante avec le Covid-19, ce qui a provoqué de fortes tensions sur le système hospitalier ».

Sommes-nous assez protégés contre les infections hivernales ?
Dans le contexte d’une circulation toujours active du SARS-CoV-2, et à l’approche de l’hiver, seuls 41% des 60-79 ans et 53,5% des 80 ans et plus parmi les personnes éligibles (selon le délai depuis leur dernière injection) avaient reçu un deuxième rappel au 14 novembre 2022. Plus généralement, la proportion de personnes vaccinées contre ces infections reste encore trop faible. « La problématique, ce sont les couvertures vaccinales », confirme le Dr Loubet. « Contre la grippe, on arrivait péniblement à 52,7% en 2021/2022. Pour la vaccination contre le pneumocoque nous avons des chiffres étonnamment bas, avec moins de 5% des adultes à risque qui sont vaccinés. Concernant le SARS-Cov-2, 10% des plus de 75 ans ne sont pas vaccinés et seulement 40% présentent un schéma vaccinal complet (ayant reçu un 2e rappel) ».

En plus de la vaccination, quels sont les bons gestes à adopter pour se protéger ?
Des gestes simples de prévention permettent de réduire la transmission des infections en période d’épidémie. Ces « gestes barrières » font barrage aux virus et aux bactéries et contribuent à se protéger et à protéger son entourage :

– Porter un masque ;

– Se saluer sans se serrer la main ou sans s’embrasser ;

– Se laver les mains ;

– Aérer les pièces ;

– Tousser et éternuer dans son coude.

Pour en savoir plus sur la vaccination et les gestes simples afin de limiter au mieux les risques infectieux, Pfizer a développé le site www.objectifpreventionsante.fr.

  • Source : Santé Publique France, Virus hivernaux, mis à jour le 20/10/2021 : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/virus-hivernaux#:~:text=Grippegastroentriteetbronchiolite,aucoursdel'hiver. Consulté le 25/11/2022

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

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