Zyban, restez prudent !

24 mai 2002

L’antidépresseur Zyban, devenu un antitabagique reconnu, deviendra-t-il demain l’instrument de choix dans le sevrage tabagique appliqué aux femmes ? Ces dernières en effet, réagiraient moins bien que les hommes à la substitution nicotinique par chewing-gum ou patches. Aux Etats-Unis le Dr David Gonzales, de la Science University’s Smoking Cessation Center de l’Oregon, vient en effet de démontrer sa supériorité, chez la femme, par rapport aux substituts nicotiniques traditionnels. Il procurerait ainsi à ces patientes un meilleur contrôle des symptômes qui accompagnent souvent un sevrage : dépression, anxiété et prise de poids.

Intéressante découverte, même si le travail en question a été financé par le producteur de ce médicament. Pour sa part, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) garde une attitude vigilante sur ce médicament. Elle a rapporté des réactions cutanées ou allergiques, des troubles neuropsychiatriques (insomnie, angoisse, dépression), neurologiques (vertiges, céphalées) et plusieurs cas de convulsions. Différents effets cardio-vasculaires – notamment un cas d’hypertension artérielle et quatre infarctus du myocarde – ont également été observés et au Royaume-Uni, une enquête d’imputabilité est en cours sur une série de décès mal élucidés.

  • Source : Center for the Advancement of Health, 1er mai 2002

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