AVC : ils frappent de plus en plus tôt

24 octobre 2013

Chaque année dans le monde, 83 000 moins de 20 ans sont victime d’un AVC. ©Phovoir

Chaque année dans le monde, plus de 83 000 jeunes de moins de 20 ans meurent des conséquences d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ! Soit 125 par jour. Quant au nombre d’AVC qui frappe les 20-65 ans, il a bondi de 25% au cours des 20 dernières années. Et il devrait doubler d’ici 2030 ! A l’aube de la Journée mondiale contre l’AVC le 29 octobre, ces chiffres ne manquent pas d’interpeller.

« Les AVC frappent généralement des patients âgés », souligne le Pr Valery Feigin (Auckland, Nouvelle-Zélande) et auteur d’un travail sur ce sujet, publié dans la revue The Lancet. Avec son équipe, il s’est intéressé aux « jeunes » victimes d’AVC. Autrement dit, les 20-65 ans.

Au cours des 20 dernières années, il a constaté une forte augmentation de l’incidence dans cette tranche d’âge : précisément de 25% par rapport à 1990. A tel point qu’aujourd’hui près d’un tiers (31%) des victimes ont moins de 65 ans. Contre 25% en 1990.

AVC hémorragiques. Les auteurs révèlent également que 61% des handicaps consécutifs à un AVC et la moitié des décès résultent d’AVC hémorragiques. Lesquels « sont principalement causés par une hypertension artérielle et une hygiène de vie inadaptée », poursuit Feigin.

Dans un commentaire également publié dans The Lancet, les médecins français Maurice Giroud, Agnès Jacquin et Yannick Béjot (CHU de Dijon), rappellent que la prévention et la prise en charge des AVC ont progressé dans les pays développés. Mais des stratégies doivent aussi être élaborées au plus vite dans les pays en développement ».

Cette étude est publiée à peine une semaine avant la journée mondiale contre l’AVC, le 29 octobre prochain. Rappelons qu’en France, 130 000 personnes en sont victimes chaque année. Parmi elle, 40 000 décèdent et 30 000 restent lourdement handicapées.

Le 15. La survenue brutale d’une « faiblesse » d’un côté du corps, une douleur violente dans le thorax, une difficulté soudaine d’élocution et/ou de compréhension, la diminution voire la perte de la vision d’un oeil ou des deux yeux ou le fait de « voir double » constituent des signaux d’alerte à ne pas occulter. Dans pareille circonstance, chaque minute compte. Pour une prise en charge optimale, appelez le 15. Sans attendre.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : The Lancet, 23 octobre 2013

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