Le voile se lève sur l’ulcère de Buruli

26 mars 2013

L’ulcère de Buruli s’attaque aux membres. ©WHO-P-Virot

Voilà peut-être enfin, une bonne nouvelle dans la lutte contre l’ulcère de Buruli, une maladie cutanée très handicapante  qui sévit notamment en Afrique de l’Ouest. Des équipes du CNRS et de l’Institut Pasteur (Paris) ont identifié le mécanisme à l’origine de cette affection, laquelle deux fois sur trois, frappe des  enfants avant 15 ans.

L’ulcère de Buruli est une maladie cutanée des régions tropicales, provoquée par une infection à Mycobacterium ulcerans. Les bactéries, vraisemblablement inoculées par un insecte piqueur, prolifèrent localement pour provoquer l’érosion de la peau et la formation de plaies ouvertes couvrant parfois des membres entiers.  Si l’ulcère de Buruli tue rarement, son incidence ne cesse de croître en Afrique de l’Ouest. Il frappe notamment les populations rurales les moins  favorisées.

« Nous savions que la destruction des tissus cutanés était due à une molécule lipidique originale, appelée mycolactone », indiquent les équipes du CNRS et de l’Institut Pasteur. Ces dernières sont parvenues à identifier le mécanisme d’action de cette molécule. Autre avancée d’envergure, les auteurs ont également mis au jour certaines molécules cibles de la mycolactone. Ce qui pourrait à terme, ouvrir des voies de recherche sur de nouveaux outils thérapeutiques.

Selon les deux instituts de recherche, « les traitements actuels contre l’ulcère de Buruli, basés sur une lourde antibiothérapie parfois couplée à une chirurgie d’excision des lésions, sont inadaptés aux conditions de terrain. Bloquer l’action ulcérative de la mycolactone permettrait certainement de les alléger, voire de les éviter ».

Rédigé par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Marc Gombeaud

  • Source : Institut Pasteur, CNRS, 18 mars 2013

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