5 choses à savoir sur la phlébite
12 juin 2023
Un caillot de sang dans une veine. Voici comme se définit la phlébite, un trouble caractérisé par des douleurs sourdes au mollet ou à la cuisse, ou encore une sensation de lourdeur au niveau de la jambe. Une situation à ne pas négliger tant les complications peuvent être dramatiques.
Le réseau veineux des membres inférieurs comporte d’une part un réseau profond constitué de veines situées dans les muscles et qui transportent 90 % du sang veineux, et d’autre part un réseau superficiel de veines situées sous la peau.
Un risque d’embolie
Si un caillot se forme dans une veine superficielle, la phlébite l’est tout autant. En revanche, s’il se développe dans le réseau profond, on parle alors de phlébite profonde. « Le caillot colle à la paroi de la veine du mollet », note l’Assurance-maladie. « Lorsque l’organisme ne parvient pas à le détruire, il peut s’étendre vers la cuisse, sous la forme d’une partie flottante qui peut se détacher facilement. Il y a alors un risque important d’embolie pulmonaire (responsable de 10 à 20 000 décès chaque année en France, ndlr), ce qui fait la gravité de la phlébite profonde. Le caillot peut également boucher la veine complètement, entraînant douleur et œdème de la jambe touchée. »
Gare à l’hypercoagulabilité du sang
Les situations à risque sont celles qui ralentissent la remontée du sang des veines vers le cœur. Si le sang stagne, la formation de caillots est favorisée.
Toute situation d’immobilité des membres inférieurs favorise aussi la coagulation : alitement prolongé, port d’un plâtre, voyage de plusieurs heures en avion, train ou voiture.
La grossesse, l’obésité, le tabagisme et l’avancée en âge favorisent la formation d’un thrombus. Tout comme la prise de certains médicaments, comme la contraception hormonale ou des corticoïdes.
Enfin, la phlébite peut être due à une prédisposition génétique.
Des signes à surveiller
Si la phlébite peut (parfois) être asymptomatique, certains signes doivent vous pousser à consulter. On parle ici d’une douleur au mollet (présente dans 6 cas sur 10), d’une sensation de lourdeur de la jambe, d’un œdème et d’un durcissement du mollet ou encore d’une sensation de chaleur…
Des examens spécifiques
Après examen, votre médecin traitant peut être amené à vous prescrire des examens complémentaires. Comme un dosage sanguin des D‑dimères. Ils sont le produit de la dégradation de la fibrine, qui est le principal constituant du caillot. En cas de résultat positif, le diagnostic de phlébite devra être confirmé par un échodoppler veineux. « Cet examen permet d’observer la qualité de la circulation veineuse et de confirmer le diagnostic », rappelle l’Inserm.
Quels traitements ?
Au stade de la thrombose, différents traitements anticoagulants peuvent être utilisés. Ils ne détruisent pas le caillot mais visent à éviter qu’il ne s’étende.
Il existe par ailleurs plusieurs moyens de prévenir la survenue d’une phlébite. Le médecin peut prescrire des chaussettes, bas ou collants de contention. Dans tous les cas, il convient d’appliquer certaines règles d’hygiène de vie comme pratiquer une activité physique régulière ou lutter contre la surcharge pondérale.
A noter : Lors des voyages de plusieurs heures, il est recommandé, même en l’absence de risque connu, d’effectuer régulièrement des mouvements de jambes ou de marcher dès que possible.