5 choses à savoir sur le syndrome du bébé secoué
05 avril 2023
Même s’il n’existe pas de statistiques officielles, chaque année en France, 400 nourrissons seraient victimes d’un syndrome du bébé secoué. Entre 10 et 25% en décèdent. Des données largement sous-estimées, principalement par faute de diagnostic. Ce 5 avril, journée nationale dédiée, est l’occasion d’évoquer cette maltraitance.
Qu’est-ce que le syndrome du bébé secoué ?
Le syndrome du bébé secoué désigne un traumatisme crânien non accidentel. Il se produit lorsqu’un adulte (le plus souvent un parent) ne supportant plus les pleurs d’un nourrisson, va le secouer de manière violente. Seulement, le cerveau d’un nourrisson bouge à l’intérieur de la boîte crânienne. Victime du secouement, le bébé va voir sa tête se balancer rapidement, d’avant en arrière. Son cerveau va alors heurter violemment l’intérieur de la boite crânienne.
Quelles sont les séquelles ?
Le cerveau du bébé est en plein développement. Les conséquences sont donc bien plus graves qu’elles ne le seraient pour un adulte. Des vaisseaux sanguins peuvent se déchirer et entraîner des lésions cérébrales potentiellement irréversibles. Le choc peut ainsi entraîner une perte de connaissance, une cécité, des déficits moteurs, des difficultés d’apprentissage, voire le décès du nourrisson.
Quels symptômes doivent alerter ?
L’autre risque est celui de la récidive. Dans la majorité des cas, les épisodes de secouement sont répétés dans le temps. Il est donc fondamental de protéger un bébé en repérant différents symptômes :
- Une diminution de ses compétences (par exemple : il se tenait assis mais n’y arrive plus…) ;
- Une irritabilité inhabituelle et prononcée ;
- Une léthargie ;
- Un trouble de la coordination ;
- Une extrême pâleur ;
- Une augmentation trop rapide du périmètre crânien ;
- Un bombement de la fontanelle, cette petite zone membraneuse située sur la tête du bébé ;
- Des vomissements en jet (non accompagnés de fièvre et de diarrhées) ;
- Des convulsions ;
- Un regard figé sans réaction aux stimuli…
Comment calmer son enfant qui pleure ?
Assurez-vous d’abord que votre bébé n’a pas de fièvre. Vérifiez s’il n’a pas besoin de boire ou de manger, d’être changé… Et s’il ne semble avoir besoin de rien, prenez-le dans vos bras, éteignez les lumières et maintenez le calme dans l’environnement de votre bébé. Trop de stimulations peuvent déclencher ou faire empirer ses pleurs. Téter aide parfois les bébés à se détendre. Vous pouvez donc donner à votre enfant une tétine.
Pas un jeu
Est-ce que certains jeux avec son enfant peuvent occasionner syndrome du bébé secoué? La réponse est non. Ce syndrome n’a rien d’accidentel. C’est bien une maltraitance. Et même si l’on entend parfois que « faire l’avion » avec un nourrisson peut être risqué, « il n’a été retrouvé ni dans la littérature ni dans l’expérience des experts de cas de traumatismes crânio-cérébraux survenus à l’occasion d’un jeu de ce type », explique la Haute Autorité de Santé.