6 choses à savoir sur la maladie d’Alzheimer
20 septembre 2023
Pathologie neurodégénérative la plus fréquente, la maladie d’Alzheimer affecte plus d’un million de patients en France. Si les plus âgés d’entre nous sont davantage concernés, certaines formes touchent aussi les moins de 60 ans. Faisons le point sur cette maladie et sur les manifestations organisées dans l’Hexagone à l’occasion de la journée mondiale dédiée organisée ce 21 septembre.
Quelles sont les principales origines de la maladie d’Alzheimer ?
L’accumulation de plaques ß-amyloïde entre les neurones et de la protéine Tau à l’intérieur de ces mêmes neurones provoquent le dysfonctionnement de ces cellules nerveuses. Dans le temps, ces lésions cérébrales contaminent les cellules environnantes dans le cerveau, d’où la progression de la maladie.
Une perte d’autonomie
L’autonomie du patient est progressivement diminuée. Les premières perturbations vont relever de troubles cognitifs : « la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception, l’attention », précise la Fondation Recherche Alzheimer. Souvent légers dans un premier temps, associés à une forme de démence, ces symptômes vont se compliquer au fil des mois et des années jusqu’à la perte de tout repère spatio-temporelle et de reconnaissance des proches.
Les troubles du sommeil
Ils peuvent survenir bien avant que le diagnostic n’ait été posé, avant même que la personne ne présente des signes de démence. Les troubles surviennent surtout pendant la phase lente du sommeil, les heures pendant lesquelles le cerveau élimine normalement les déchets toxiques produits par les neurones. Chez les personnes déclarant la maladie d’Alzheimer, il est possible que cette élimination soit empêchée par les plaques accumulées entre les neurones. L’impact du sommeil paradoxal est aussi à l’étude : certaines ondes émises par le cerveau pendant cette phase seraient présentes en moins grande quantité lorsque des plaques sont accumulées entre les neurones.
Quelle prévention ?
La prévention de la maladie d’Alzheimer est possible, notamment en prenant soin de soi au quotidien. Objectif : préserver sa réserve cognitive, soit le potentiel des neurones à s’adapter à de nouvelles situations et donc à nourrir le mécanisme de plasticité cérébrale. Comment ? En protégeant notre cerveau « des agressions extérieures, des chocs et des traumatismes, mais aussi des substances toxiques [comme l’aluminium, ndlr] pour nos neurones qui peuvent circuler dans notre corps », souligne la Fondation Vaincre Alzheimer. « Il faut également prendre soin de l’organisme qui le porte, notamment au travers de notre alimentation et de nos habitudes de vie. Et cultiver en permanence nos relations avec les autres et notre humeur. »
Une maladie non guérissable
L’espoir de la réversibilité est permis sachant que des chercheurs sont récemment parvenus à inverser les symptômes de la maladie. A ce jour, les médicaments disponibles permettent de réduire le déclin cognitif à court terme, de ralentir la progression de la maladie en temporisant la destruction des neurones. Mais pas de guérir la maladie. Des thérapies non médicamenteuses sont aussi conseillées aux patients pour améliorer la qualité de vie. Il s’agit par exemple de « l’orthophonie dans le but de préserver le langage, de la stimulation cognitive pour maintenir les capacités cognitives le plus longtemps possible, de la prise en charge psychologique pour une meilleure stabilité psychique», souligne la Fondation Vaincre Alzheimer. Ou encore « la kinésithérapie, l’ostéopathie, l’ergothérapie et la psychomotricité afin de préserver l’activité motrice et l’autonomie de la personne malade ». Pour la stimulation sensorielle et le bien-être, « la musicothérapie, l’aromathérapie, la stimulation multisensorielle, la zoothérapie, les massages et la luminothérapie » peuvent aussi être bénéfiques aux patients.
Le deuil blanc
Ce deuil correspond à la perte d’un proche atteint par la maladie d’Alzheimer, non pas suite au décès mais avant, du fait des changements de personnalité engendrés par les troubles de la mémoire. Les familles et les amis restent en effet au contact d’une personne totalement différente de celle qu’il connaisse. Cette situation se traduit par le vécu d’une disparition et la survenue d’un deuil à effectuer, alors même que la personne reste vivante.
Ce 21 septembre se tient la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, marquée par plusieurs événements dans toute la France. Cliquez sur ce lien (carte interactive) pour repérer l’activité la plus proche de chez vous.
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Source : Fondation Vaincre Alzheimer, Fondation Recherche Alzheimer, Inserm, sites consultés le 21 septembre 2023
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet