Prothèses mammaires : contrôle général et réunion au sommet
14 décembre 2011
Suivant l’annonce d’un 4e cas de cancer chez une femme porteuse d’un implant mammaire de la société Poly Implant Prothèse (PIP), l’AFSSaPS réunit ce mercredi, un comité de suivi. Les associations de patients, les autorités sanitaires et des professionnels de santé vont évaluer une nouvelle fois les recommandations émises à l’attention des patientes. En outre, une campagne d’inspection des principaux fabricants et distributeurs de prothèses mammaires est menée depuis septembre 2010.
Les cas de cancers signalés sur des porteuses de prothèses en gel de silicone PIP, ont poussé l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) à renforcer ses recommandations. Elle préconise ainsi aux patientes de consulter un chirurgien pour une surveillance rapprochée.
Dès le mois de mars 2010, alertée déjà par un taux anormalement élevé de ruptures d’implants mammaires, l’Agence avait suspendu la mise sur le marché et l’utilisation de ces derniers. Par la suite, elle avait lancé « une campagne d’inspection des sites des principaux fabricants et distributeurs de prothèses mammaires en France », fait-elle savoir. Les inspecteurs sont chargés de contrôler le processus de production, les sites de distribution et la qualité du gel. Ils effectuent également des tests de résistance mécanique des enveloppes des implants.
Quatre cas de cancers
Pour l’heure, 4 cas de cancers – dont deux mortels survenus chez des porteuses d’implants mammaires PIP – ont été communiqués aux autorités sanitaires. Le dernier en date, signalé le vendredi 9 décembre à l’AFSSaPS, concerne une Toulonnaise qui a développé un cancer du sein deux ans après une opération à visée esthétique.
Précédemment, trois autres cas de cancer avaient été enregistrés. Une femme, toujours en vie, avait développé un adénocarcinome notifié à l’Agence le 5 décembre dernier. Une autre patiente est décédée le 21 novembre 2011 d’une forme rare de cancer, le lymphome anaplasique à grandes cellules.
Enfin un cas a été révélé par le procureur de Marseille à l’occasion de l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide involontaire. Celle-ci a fait suite à une plainte déposée par la mère d’une femme décédée en 2010, dans le Gers. D’après nos confrères de Libération, plus de 2 000 plaintes de femmes porteuses de prothèses PIP ont été enregistrées par le seul Parquet de Marseille.