Sports d’hiver : la sécurité, c’est nous d’abord !

25 octobre 2011

Avec 140 000 blessés sur les pistes de ski, la saison de sports d’hiver 2010-2011 n’a pas permis d’obtenir une amélioration de la sécurité, selon l’Association des Médecins de Montagne. Le snowboard reste le sport le plus « accidentogène », devant le ski alpin et le miniski. Ce qui est plus préoccupant sans doute, c’est la gravité des blessures observées. Plus de 3% des accidents constatés sur les pistes françaises en effet, ont été à l’origine d’un traumatisme crânien.

Ce n’était le cas que pour 1,8% des accidents en 2009, soit une hausse de 77% en un an ! En cause, un nombre de collisions qui ne cesse d’augmenter. Au total, celles-ci ont en effet représenté 10% des accidents !

En ski alpin, le risque d’accident est multiplié par 2 pour les débutants et par 3,5 chez les femmes. L’entorse du genou est toujours la pathologie la plus fréquente (un accident sur trois, et 15 000 skieurs environ sont victimes chaque année de sa forme la plus grave : la rupture du ligament croisé antérieur.

« Trop souvent, l’entorse du genou est provoquée par une fixation de ski mal réglée », explique Jean-Baptiste Delay, président de l’Association des Médecins de Montagne. D’où l’importance de faire régler et ajuster ses fixations par un professionnel. Pour cela, vous devrez le renseigner sur votre âge, votre poids, votre taille et votre profil de skieur. Soyez honnête et donnez-lui les bonnes informations, votre sécurité est en jeu ! Nous reviendrons prochainement sur ce sujet.

Les snowboarders quant à eux, sont toujours victimes de fractures de l’avant-bras. « Chez les 10-15 ans, une blessure sur deux est une fracture ». Avec une estimation de 2 400 accidents par an, la luge présente un risque élevé de blessures graves. Enfin le ski de fond reste le sport d’hiver le moins dangereux. Il génère 1% des accidents alors qu’il rassemble 3% des pratiquants sur les pistes. Une bonne nouvelle pour terminer : grâce aux campagnes de prévention menées par l’Association, le port du casque chez les moins de 11 ans progresse. Son taux s’établit désormais à 94,3% ! Il reste donc à convaincre la même proportion d’adultes de s’y mettre…

  • Source : de notre envoyé spécial au Congrès de l’Association des Médecins de Montagne, Toulouse, 3 et 4 octobre 2011

Aller à la barre d’outils