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D’après une étude canadienne citée par Gynécologie-Obstétrique Pratique, la majorité des couples reprennent les rapports sexuels environ sept semaines après l’accouchement et dans seulement un cas sur cinq, un mois après. Professeur de gynécologie-obstétrique au CHU de Nancy et secrétaire général du collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF), le Dr Olivier Morel constate volontiers, dans le cas notamment d’un premier enfant, que « ce sujet de la sexualité post-partum ne fait pas partie des préoccupations des femmes qui viennent d’accoucher. Les interrogations de ces mamans portent surtout sur l’allaitement et sur le “comment” s’adapter aux réactions du bébé ».
Comme le souligne Léa Maring de l’école des sages-femmes de Metz, auteure d’un mémoire sur le sujet, « il n’y a pas de période obligatoire à respecter pour reprendre une activité sexuelle. Les sages-femmes conseillent généralement aux femmes d’attendre de se sentir prêtes, ainsi que leur partenaire. Il ne faut pas se fixer de “date” pour la reprise de la sexualité, mais simplement attendre d’en avoir l’envie ».
Le Dr Morel confirme ce point de vue, mais distingue toutefois le cas d’un accouchement « qui s’est bien déroulé, sans aucune question de cicatrisation au niveau du périnée ». A ses yeux, « il n’existe aucune limite physique particulière. C’est effectivement au couple et au vécu des femmes de se laisser aller », selon ses propres envies et désirs.
En revanche, en présence d’un accouchement vécu comme traumatisant (déchirure périnéale, césarienne…), la situation peut s’avérer différente. Le médecin parle d’ “appréhension”, liée à la cicatrisation ou à des adhérences post-chirurgicales. À l’instar des sages-femmes, « les professionnels de santé sont là pour accompagner les femmes et les couples en cas de difficultés », poursuit-il.
Voilà pourquoi le médecin incite les jeunes mamans « à s’autoriser à parler de problèmes liés à la reprise de la sexualité : la présence de douleurs, d’un inconfort lors de la pénétration, etc. Il faut le signaler ». En particulier lors de la consultation post-natale, qui se déroule généralement six à huit semaines après l’accouchement. Et Léa Maring de conclure : « la sexualité devrait (même) être évoquée davantage en anténatal avec nos patientes, car les femmes sont souvent plus disponibles qu’en post-partum ».
Source : Interview du Dr Olivier Morel, le 7 mars 2025 - Léa Maring. La reprise des rapports sexuels dans le post-partum et l’accompagnement personnalisé par la sage-femme : les facteurs qui impactent la sexualité : revue de la littérature. Médecine humaine et pathologie. 2018. - Gynécologie-Obstétrique Pratique (https://www.gynecologie-pratique.com/)
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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