Trop d’écrans à la maison, nuisent à la santé…

06 septembre 2012

C’est peu dire que les écrans en tout genre ont envahi notre quotidien. Télévisions, ordinateurs, téléphones portables, consoles de jeux, tablettes numériques… Le phénomène est universel, alors que l’abondance d’écrans peut nuire à la santé et à la cohésion familiale. A consommer avec modération !

Un Français sur trois dormirait seulement 5 à 6 heures par nuit. L’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV) alerte justement sur l’abus des écrans, et leur impact sur la qualité et la durée de nos nuits.

Les Français en dette de sommeil déclarent qu’ils dormiraient plus… s’ils le pouvaient. « C’est une situation préoccupante », souligne le Pr Damien Léger, président de l’INSV. Celui-ci est à l’origine d’une enquête réalisée sur le sujet, auprès de 1010 Français. « De très nombreuses études ont montré les effets délétères à long terme, de ce manque de sommeil: altérations cardiovasculaires, fatigue musculaire, troubles immunitaires, prise de poids, diabète, troubles mentaux ».

L’INSV met surtout en garde le grand public sur l’usage des écrans, le soir avant de s’endormir. Les jeunes (18-24 ans) sont les plus concernés et en moyenne, leur temps de sommeil est de seulement 5 heures 40 par nuit. Cette dette s’explique par un coucher tardif associé à des difficultés d’endormissement. Ces dernières sont dues aussi bien à l’excitation physique provoquée par l’activité sur internet (ou de la télévision) qu’à la luminosité de l’écran. Celle-ci en effet, retarde l’horloge biologique. C’est pourquoi les spécialistes du sommeil insistent sur la nécessité de ne faire entrer dans la chambre à coucher, aucune technologie susceptible de maintenir l’éveil.

Enfants sur Internet : limiter les risques

Dès l’âge de 9 ans en moyenne, la plupart des petits Européens naviguent, dialoguent et s’informent sur Internet. Entre 9 et 16 ans par exemple, 93% d’entre eux surfent au moins une fois par semaine. Selon les résultats d’une étude menée par un réseau de recherche dirigé par la London School of Economics, ces jeunes rencontrent relativement peu de problèmes sur la toile. Pour autant, les parents doivent rester vigilants.

L’accès à des contenus malsains et l’usage excessif d’Internet sont les deux principales difficultés rencontrées par les enfants sur la toile. L’enquête EU kids Online, menée dans 25 pays européens sur un échantillon de 25 140 jeunes, révèle notamment que 21% des 11/16 ans ont été confrontés à des messages haineux, ou valorisant l’anorexie, voire à des appels à la prise de drogues ou au suicide. La France reste toutefois le pays de l’Union européenne le moins affecté par ces déviances. Les jeunes Français ne seraient « que » 14% à être concernés par ces dérives.

Les messages blessants ou agressifs occasionneraient davantage de souffrance que la vue d’images à caractère sexuel. Dans les deux cas, à peine 6% des enfants victimes de ces échanges affirment y penser ensuite, pendant plusieurs mois. Quant à l’usage excessif du réseau mondial, 23% des jeunes Européens entre 11 et 16 ans estiment avoir momentanément négligé leurs amis, manqué de sommeil ou rencontré des problèmes à l’école pour cette raison.

La Délégation aux Usages d’Internet (DUI) conseille de « limiter le temps passé par les enfants et les adolescents devant les écrans, et de réduire le nombre d’écrans individuels à la maison. » Elle recommande également aux parents « de ne pas laisser les jeunes enfants naviguer seuls sur Internet, de vérifier que le jeu en ligne est adapté à leur âge, et de consulter les pages d’information relatives aux risques encourus sur le net ». Ce n’est pourtant, pas toujours facile… Pour en savoir plus, consultez le site www.internetsanscrainte.fr. Vous y trouverez de nombreux conseils et différents outils de sensibilisation.

  • Source : Enquête InVS/MGEN « Sommeil et performance au quotidien », janvier 2012, réalisée par Opinionway auprès d’un échantillon, de 1 010 personnes représentatives de la population française - Institut national du Sommeil et de la Vigilance, MGEN, 16 mars 2012 - Délégation aux usages d’Internet, ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, consulté le 2 août 2012

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