A l’école, donnez-lui toutes ses chances

Lorsqu’un enfant refuse d’aller à l’école, ce n’est pas toujours pour s’accrocher aux jupes de maman. Dans 10% des cas, c’est parce qu’il a un problème d’énurésie ! Il a honte, il se sent mal et son parcours scolaire peut en être bouleversé.

Annick est institutrice depuis 20 ans. Un jour de rentrée scolaire, elle a vu arriver un petit garçon de 6 ans, en larmes. Ses parents le tenaient par les bras pour le faire avancer. Elle se souvient : “c’était terrible de voir cet enfant pleurer à ce point et se débattre ! Ce petit était inconsolable. Entre deux sanglots, il criait qu’il ne voulait plus aller à l’école“. Annick a reçu les parents pour connaître l’origine de ce refus. Elle fut surprise d’apprendre que ce petit garçon faisait encore pipi au lit et qu’il craignait que ses camarades ne s’en aperçoivent.

Au cours de sa carrière, elle a croisé d’autres cas. Moins flagrants mais tout aussi parlant. Ainsi se souvient-elle de Jonathan, en CM1 : “très agité et anxieux, il avait beaucoup de mal à se concentrer“. Ce cas de figure est loin d’être unique, il a été mis en évidence un syndrome d’hyperactivité chez 15% des enfants énurétiques.

Une maladie silencieuse ?
Parfois, le secret de la maladie est bien gardé. Par l’enfant comme par ses parents. Impossible de soupçonner la maladie. C’était le cas de Marine, 10 ans et brillante élève. Ce n’est qu’en fin d’année, à l’occasion d’un voyage scolaire de plusieurs jours, que Marine et ses parents ont décidé de parler à la maîtresse.

Aujourd’hui encore l’énurésie nocturne, le fameux pipi au lit, est tabou. Un numéro vert est à votre disposition : 0800 05 1997. L’appel est gratuit et anonyme. Vous pourrez participer à une vaste enquête nationale qui permettra d’élargir les connaissances sur l’énurésie.

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  Source : The Journal of Urology, septembre 2005