A la ménopause, la tension est à la hausse !

25 juillet 2005

A l’entrée dans la ménopause “7 % des femmes sont hypertendues. Et elles sont deux fois plus nombreuses 2 ans plus tard, une fois la ménopause bien installée” s’exclame le Dr Gabriel André, de Strasbourg.

Bref la ménopause, ce n’est pas bon pour le coeur ! Lorsque le médecin vous “prend la tension”, elle doit être inférieure à 14/9. Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a évalué le devenir cardiovasculaire d’une cohorte de femmes dans les 10 ans suivant la ménopause, en fonction de leur niveau de tension artérielle. Sans surprise, les auteurs ont constaté qu’une tension proche de la normale correspondait à un risque minimum d’accident cardiovasculaire. Autrement dit en matière de tension artérielle, moins c’est toujours mieux !

Or la ménopause est aussi une période de la vie où la femme a besoin de traitements divers. Et dans certains cas, de médicaments spécifiques pour contrôler certains troubles pénibles. Le choix du médecin dans ces cas, tiendra compte de tous les facteurs de risque. Y compris cardiovasculaires.

Ainsi, nous explique le Dr André, “il existe un Traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) qui, sans être un médicament de l’hypertension, permet néanmoins de faire baisser la tension artérielle. Faiblement dosé en oestradiol, il contient également un progestatif très proche de la progestérone naturelle. Comme elle, il a une activité antiminéralocorticoïde et une activité antiandrogénique, ce que n’a aucun autre progestatif existant.” Pour parler clair, il s’oppose d’une part à la rétention d’eau et de sels dans l’organisme, et d’autre part aux phénomènes de peau grasse, d’acné ou de pousse de poils provoqués par les androgènes, les hormones mâles.

Comme tous les THS il prévient les bouffées de chaleur, bien sûr. Fondé sur un traitement continu, sans règles, -un point important pour certaines femmes- il permet aussi d’obtenir une baisse modérée de la tension artérielle. Après 6 mois de traitement signale Gabriel André, on constate “une diminution de la pression diastolique -le chiffre minimum n.d.l.r.- de 5 mm et de la pression systolique de 9 mm. Cela a été démontré chez un groupe de femmes ménopausées ayant une hypertension artérielle modérée“. Un détail ? Non. Car le fait de pouvoir contrecarrer la hausse de la tension artérielle lors de la ménopause, c’est intéressant “à une période où le risque cardiovasculaire de la femme a tendance à rejoindre celui de l’homme“.

  • Source : Interview du Dr Gabriel André

Aller à la barre d’outils