A l’automne, faut-il se supplémenter en vitamine D ?
12 octobre 2023
Avec le calcium, la vitamine D constitue un incontournable pour la santé de nos os. Problème, son apport est intimement lié à la lumière du soleil. Au point d’envisager une supplémentation, l’automne venu ? Si oui, sous quelle forme ? Eléments de réponse.
A travers les poissons gras (foie de morue, hareng, maquereau), les abats, le beurre ou de grandes quantités de jaune d’œuf, l’alimentation n’apporterait que 20 % de nos besoins en vitamine D. En effet, ceux-ci sont couverts à 80 % par les effets des ultraviolets du soleil sur notre peau, à raison de 15 à 20 minutes d’exposition (bras, visage…) par jour. D’où la question d’une supplémentation qui peut se poser dès l’automne, ainsi qu’en hiver. En tout cas pour des populations ciblées.
Car certaines apparaissent en effet particulièrement sensibles à une carence en vitamine D. C’est le cas des personnes âgées, étant donné que la capacité de l’organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D diminue avec l’âge. Un trop faible apport les expose ainsi à la survenue d’une ostéoporose. Parmi les populations à risques figurent : « les nouveau-nés, les nourrissons, les femmes enceintes, les femmes ménopausées, dont le bouleversement hormonal entraîne une déminéralisation osseuse accroissant ainsi les risques de fracture et les personnes à peau mate ou foncée, pour qui la synthèse de cette vitamine par l’exposition au soleil est moins efficace », énumère l’Anses.
Une supplémentation nécessaire pour les nouveau-nés
Pour autant, l’agence ne préconise pas la supplémentation à tout-va. Elle insiste : « il est possible d’assurer un statut satisfaisant en vitamine D par l’exposition au soleil, en pratiquant une activité physique à l’air libre par exemple. Et par l’alimentation, en veillant à ce que les produits riches en vitamine D fassent bien partie de l’assiette ». Une exception toutefois :« pour certaines populations comme les nouveau-nés, un apport supplémentaire en vitamine D est nécessaire pour assurer un statut satisfaisant ». Celui-ci s’effectue par voie orale, sous la forme de gouttes. Mais « dans tous les cas, cet apport doit uniquement se faire sur prescription d’un professionnel de santé ». A la moindre question, interrogez votre médecin.
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Source : Anses, Vitamine D : pourquoi et comment assurer un apport suffisant ? 2 mars 2022 – Echos de la micronutrition n°36
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet