A l’automne, une cure de vitamine D est-elle indispensable ?
20 septembre 2022
La vitamine D exerce un rôle essentiel dans l’absorption du calcium et du phosphore. Elle contribue ainsi à la consolidation les os, la bonne minéralisation des dents et renforce le tissu immunitaire. Mais pour remplir ses missions, elle a grandement besoin de la lumière du soleil. Jusqu’à nécessiter une cure à l’automne ?
Certes, la vitamine D peut être apportée par l’alimentation : essentiellement par les poissons gras (foie de morue, hareng, maquereau), les abats, le beurre, de grandes quantités de jaune d’œuf, le lait entier. Mais la voie la plus simple pour couvrir ses besoins quotidiens reste plus sûrement celle des rayons du soleil qui favorisent sa synthèse au niveau de la peau : 15 à 20 minutes en fin de matinée ou dans l’après-midi et vous assurez à votre organisme un apport journalier suffisant en vitamine D !
Certaines populations apparaissent particulièrement à risque en cas de carence. A l’image des personnes âgées. Car la « capacité de l’organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D diminue avec l’âge », plaide l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), qui ajoute qu’« un faible apport en vitamine D peut se traduire par de l’ostéoporose ».
Le cas particulier des nouveau-nés
« Les nouveau-nés, les nourrissons, les femmes enceintes, les femmes ménopausées, dont le bouleversement hormonal entraîne une déminéralisation osseuse accroissant ainsi les risques de fracture, et les personnes à peau mate ou foncée, pour qui la synthèse de cette vitamine par l’exposition au soleil est moins efficace », font aussi partie des populations à risque.
Est-ce à dire qu’une cure s’avère indispensable, pour ces dernières, à l’automne comme en hiver ? L’Anses insiste : « Il est possible d’assurer un statut satisfaisant en vitamine D par l’exposition au soleil, en pratiquant une activité physique à l’air libre par exemple, et l’alimentation, en veillant à ce que les produits riches en vitamine D fassent bien partie de l’alimentation ». Néanmoins, pour certaines populations « comme les nouveau-nés, un apport supplémentaire en vitamine D est nécessaire pour assurer un statut satisfaisant ».
Rappelons en outre que « le recours aux compléments alimentaires contenant de la vitamine D peut exposer à des apports trop élevés et provoquer une hypercalcémie, c’est à dire un taux trop élevé de calcium dans le sang, entraînant la calcification de certains tissus, et des conséquences cardiologiques et rénales. Au-delà de l’hypercalcémie, l’excès d’apport en vitamine D peut causer d’autres troubles tels que des maux de tête, des nausées, des vomissements, une perte de poids ou encore une fatigue intense ». Dans tous les cas, le mieux reste de demander conseil à votre médecin avant d’envisager une cure.
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Source : Anses, Vitamine D : pourquoi et comment assurer un apport suffisant ? 2 mars 2022
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche