A-t-on plus de libido à Noël ?
22 décembre 2022
La neige, le feu de cheminée, les soirées sous la couette, le chocolat, les cadeaux, les bulles : les petits plaisirs des fêtes de Noël boostent-t-il notre libido ? Ou bien cette saison n’est-elle pas forcément propice aux gros câlins ?
Les vacances de Noël nous donnent envie de nous réfugier chez nous, de ne pas sortir le bout de notre nez. Le froid va attiser l’envie d’aller se réchauffer. Alors pourquoi pas le faire contre un corps capable de nous procurer du plaisir ? Mais sur le plan biologique, notre organisme nous dit l’inverse : le froid induirait en effet une diminution de la production de testostérone, hormone sexuelle impliquée dans le désir masculin… et féminin.
La saison hivernale, avec sa baisse de luminosité et sa chute des températures, provoque chez certains un trouble affectif saisonnier (TAF) décrit par des chercheurs britanniques* comme « une perte d’énergie, un manque d’initiative, une perte d’intérêt en général et une baisse de la libido ». Autant de points qui éloignent Noël des envies câlines.
Et quid de vos assiettes de Noël ? Ces dernières vont contenir certains aliments qui ont – toute proportion gardée – de légères vertus aphrodisiaques. Le chocolat par exemple est riche en phényléthylamine qui va stimuler la production d’endorphines, hormones au pouvoir libérateur. Les huîtres, la cannelle, le safran ou le gingembre sont aussi vantés pour stimuler votre désir. Pour autant, cela peut ne pas suffire : « on sait que certaines plantes ont un effet vasodilatateur. Mais [ces aliments possèdent] plus une action de stimulation psychique qu’une véritable action pharmacologique sur les mécanismes vasculaires et nerveux de l’érection », détaille le Dr René Yiou, urologue à l’hôpital Henri Mondor (AP-HP) sur le canal detox de l’Inserm.
Option cocooning
Dans votre home sweet home, place aux petits détails qui peuvent détendre l’atmosphère et stimuler les sens : les lumières tamisées, les bougies, les parfums ou encore la musique et les cadeaux coquins comme des sex-toys. Et à la maison, la couette n’est jamais loin et libre à vous si votre planning des festivités vous le permet de vous y attarder quelques quarts d’heures avec votre partenaire. Reste que pour sentir votre libido s’exprimer calmement, certains freins aux câlins doivent avoir été pris en compte :
- Les enfants pour commencer ! Profitez des siestes de vos tout-petits pour une sieste crapuleuse ;
- Les grandes phases de stress: l’anxiété n’est pas l’amie de votre libido et ce point peut se faire sentir en cette fin d’année. Les vacances estivales semblent en effet déjà loin et les semaines de travail ne vous ont pas épargnées. Comme le précise Sébastien Landry, psychosexologue au Mans, « les gens qui n’arrivent pas à gérer le stress et la vie sexuelle sont ceux qui ont peu de moyens de décompresser au niveau psychique au quotidien », qu’il s’agisse « de sport, de musique, de cinéma, de lecture, de la vie sociale, de méditation… ». Profitez donc des vacances de Noël pour vous accorder un minimum de détente et des sas de décompression pour un maximum de câlins !
*Royal College of Psychiatrists
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Source : « Sexe & cerveau, Et si tout se passait dans la tête », Sébastien Bohler, Aubanel Sciences - Interview de Sébastien Landry, psychosexologue au Mans – Inserm, site consulté le 16 décembre 2022 - European journal of urology
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Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet