A vélo, jamais sans mon casque

22 octobre 2012

Le port du casque à vélo, protège la tête du cycliste. C’est une évidence ? Bien sûr… Pourtant, trop peu d’adeptes de la bicyclette encore, l’utilisent régulièrement. C’est pourquoi des études nombreuses sont menées pour démontrer, et surtout chiffrer, l’intérêt de son usage systématique. Un travail américain confirme la nécessité de porter un casque à chaque promenade à bicyclette. Surtout pour les enfants qui sont particulièrement exposés, mais pas seulement.

Vélib’ et Bicloo, pistes cyclables en ville… Les deux roues non-motorisés connaissent en France, un développement spectaculaire. Le vélo, c’est pratique pour circuler. Mais c’est aussi un loisir. Surtout pour les enfants. Aux Etats-Unis par exemple, 70% des 5/14 ans font du vélo. C’est ludique, c’est écolo et donc ‘dans le vent’ mais… ce n’est pas sans danger. Le risque principal est celui d’une blessure à la tête à l’occasion d’une chute ou d’un accident. Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, c’est la principale cause de décès et de handicap sévère chez les cyclistes en général.

Des crash-tests explicites

Pour convaincre les cyclistes d’enfiler leur casque à chaque sortie, le neurochirurgien Tobias Mattei et son équipe, de l’Illinois Neurological Institute, ont mesuré la protection effective apportée par ce dispositif. Ils ont pour cela, effectué des crash-tests en utilisant des crânes de cadavres.

Sans surprise, leurs résultats sont convaincants. Ils montrent en effet, que le port du casque réduit de pratiquement 87% les effets de l’accélération subie par la tête au cours de l’impact. D’après les auteurs grâce au casque les effets sur le crâne d’un accident survenu à 48 km/h sont ramenés à ceux d’un choc à seulement 11 km/h.

Parents et enfants prudents

Le Dr Mattei a très souvent l’occasion d’opérer des accidentés de la route. S’appuyant sur ces résultats, il interpelle les parents. Ces derniers selon lui, « doivent s’assurer que leurs enfants prennent toutes les précautions de sécurité nécessaires dans la pratique de leurs activités. Celle du vélo n’est en rien, différente des autres en ce domaine! Et la meilleure stratégie pour réduire le risque de blessure grave à la tête, c’est encore la prévention. Dans le cas du vélo, elle repose sur le port systématique du casque ».

C’est d’autant plus vrai que les adultes comme les enfants ne peuvent plus invoquer l’excuse que les casques disponibles sont vraiment d’une esthétique discutable… Depuis plusieurs années maintenant, il existe des casques plus discrets, en forme de chapeau ou de casquette par exemple. Puisqu’il n’est plus nécessaire de se déguiser en mouche furieuse pour faire du vélo… à vos casques !

  • Source : Journal of Neurosurgery Publishing Group, 2 octobre 2012

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