Accident vasculaire cérébral : les femmes en tête

13 février 2004

Les accidents vasculaires cérébraux, également nommés AVC par les médecins, sont dus à la présence de bouchons dans les artères cérébrales et carotidiennes. Ou au contraire à une hémorragie par rupture de l’un de ces vaisseaux.

Des maux qui peuvent tuer – un cas sur 4 dans le mois suivant l’accident – et qui sont souvent à l’origine de séquelles graves telles que l’hémiplégie (paralysie d’une moitié du corps) ou l’aphasie (difficulté voire impossibilité de parler).

Les femmes et les hommes seraient-ils égaux face à cette maladie ? Non. La probabilité pour les femmes de plus de 55 ans d’en avoir souffert au cours de leur vie est de 21%, contre 17% pour les hommes du même âge. Telle est la conclusion d’une étude menée par une neurologue, le Pr Sudha Seshadri, et ses collègues de l’Ecole de Médecine de Boston.

Ce résultat remet ainsi en cause l’idée reçue selon laquelle les femmes seraient épargnées par les pathologies vasculaires. En vérité, tout dépend de leur âge. Si avant la ménopause elles sont effectivement protégées grâce à leurs hormones sexuelles – les oestrogènes – après rien ne va plus ! ” Ce n’est qu’à partir de 85 ans que le danger se dissipe, le risque déclinant à 9% pour les hommes et 16% pour les femmes “, précise Sudha Seshadri.

Les causes des accidents vasculaires cérébraux ? Quel que soit l’âge accusent les auteurs, le risque d’accident est plus élevé chez les personnes qui présentent une hypertension artérielle. D’où l’importance de contrôler régulièrement sa pression artérielle, soit en consultant son médecin soit en se procurant un appareil d’auto mesure. L’intérêt d’une telle surveillance n’est plus à démontrer. Comme le rappelle Sudha Seshadri, ” on sait que les sujets ayant une pression supérieure ou égale à 140/90 mm Hg ont un risque d’AVC deux plus élevé que ceux dont la pression artérielle est normale “.

Mais en matière de lutte contre l’hypertension, il reste encore à faire. Beaucoup de patients savent qu’ils ont une pression artérielle trop élevée, mais négligent leur traitement. Pis encore. Plus de la moitié des hypertendu(e)s ignorent leur état !

  • Source : International Stroke Conference, San Diego 6 février

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