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Des proches, de la bonne humeur, un bon repas partagé… La période des fêtes de fin d’année est propice à ce type d’événements. Et selon une étude de l’Université de l’Indiana, publiée en décembre 2022 dans The Journal of Public & Marketing, ceux-ci ont des effets positifs sur la santé et le bien-être. A trois conditions : il faut se réunir, manger ou boire ensemble et célébrer un événement positif. Ces conditions réunies augmentent le sentiment de soutien social, soit la conviction de pouvoir compter sur un réseau social solide en cas d’épreuves difficiles.
Selon les chercheurs, cette conviction est associée à des effets bénéfiques sur la santé et le bien-être, notamment une espérance de vie accrue et une diminution de l’anxiété et de la dépression. « De nombreuses célébrations en cette période de l’année réunissent deux de ces trois conditions : manger et boire ensemble. L’ajout d’une troisième condition, à savoir s’efforcer de reconnaître les réussites d’autrui, est essentiel », insiste Kelley Gullo Wight, co-auteure de l’étude et professeure adjointe à la Kelley School of Business de l’Université de l’Indiana. « Par exemple, prenez le temps de féliciter quelqu’un pour son admission à l’université de son choix, pour la réussite d’un projet professionnel ou pour une nouvelle offre d’emploi. Cela aura un impact positif maximal sur votre bien-être et celui de tous les participants à la fête », poursuit-elle.
Kelley Gullo Wight et ses collègues des universités du Connecticut et de Duke ont mené des expériences comportementales sur des milliers de participants durant plusieurs années. « Leurs recherches ont révélé que même lors de rassemblements virtuels, le simple fait de partager un repas et des boissons (qu’ils soient sains ou gourmands) et de célébrer des événements positifs renforce le sentiment de soutien social et procure les mêmes bienfaits sur le bien-être », note l’Université de l’Indiana dans un communiqué du 21 décembre 2022.
Selon les chercheurs, organiser des événements festifs réunissant les conditions citées plus haut, pourrait être bénéfique dans les lieux accueillant des populations plus exposées à l’isolement, comme les Ehpad ou les centres d’accueil.
Ce n’est pas la première fois qu’il est montré que les interactions sociales positives sont bénéfiques pour la santé. En 2015, une étude italienne avait montré que les personnes qui rencontrent des amis quotidiennement ou plusieurs fois par semaine ont 11 à 16 % plus de chances de déclarer être en bonne santé par rapport à ceux qui voient moins fréquemment leurs amis.

Source : Indiana university, Journal of public policy and marketing, Economics & human biology

Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Vincent Roche
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