Accidents de la route : un fléau mondial
14 mars 2013
Chaque année dans le monde, 1,2 million de personnes meurent, victimes d’un accident de la voie publique. Un chiffre stable depuis 2007. L’OMS sonne l’alarme et appelle tous les pays à mettre en place des lois spécifiques en matière de conduite en état d’ivresse, de vitesse excessive, d’utilisation de casques pour les conducteurs de deux-roues, d’usage de la ceinture de sécurité et de dispositifs pour enfants. Pour l’heure, seuls 28 des 192 Etat-membres disposent d’une « législation couvrant ces 5 facteurs de risque ». C’est dire l’ampleur de la tâche.
Ces données émanent du Rapport sur la sécurité routière dans le monde 2013 rendu public ce 14 mars par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Pour les auteurs, « la législation doit rapidement évoluer si l’on veut réduire substantiellement le nombre de décès imputables aux accidents de la circulation ». L’objectif étant de sauver 5 millions de vies d’ici 2020.
A l’échelle mondiale, près de 6 victimes sur 10 (59%) sont âgées de 15 à 44 ans et 27% sont des cyclistes. « Dans certains pays, ce chiffre dépasse 75 %, ce qui reflète les décennies durant lesquelles les politiques de transport ont favorisé les engins motorisés et négligé les besoins de ces usagers de la route », poursuit l’OMS.
92 000 morts en Europe
Par ailleurs, le risque de décéder d’un accident de la voie publique est le plus élevé sur le continent africain (24,1 pour 100 000 habitants). Il est le plus faible dans la région européenne de l’OMS (10,3 pour 100 000), où 92 000 morts ont été recensés en 2010.
Au total, 40 des 52 pays de la région européenne ont réduit le nombre de tués sur leurs routes ces dernières années. Mais comme le souligne Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe, « 92 000 morts par an, c’est 92 000 morts de trop ».
L’OMS conclut en rappelant que « les données relatives à la mortalité ne donnent qu’une image partielle de la situation ». Et pour cause : « pour chaque personne qui décède, 23 autres sont hospitalisées et 112 sont admises aux urgences. (…) Jusqu’à 25 % des blessés dans les accidents de la route finissent par souffrir d’une invalidité permanente… ».
Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet