Accidents nucléaires : certaines régions sont loin d’être prêtes !

04 juin 2002

En cas d’attentat ou d’accident sérieux dans une centrale nucléaire, des quantités importantes d’iode radioactif sont susceptibles de s’échapper dans l’atmosphère. Pour se protéger, les populations environnantes doivent alors, immédiatement, absorber un comprimé d’iode… qui doit leur avoir été distribué au préalable. Or dans les zones voisines des centrales de Blaye et de Fessenheim, une famille sur deux seulement s’est rendue auprès d’un pharmacien pour se procurer le médicament préventif dont elle besoin. Et cela en dépit des relances des services sanitaires.

Le Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens s’alarme et dénonce cet état de fait. Ses responsables estiment que « l’Etat ne peut se satisfaire d’un tel pourcentage », et dénoncent l’insuffisance des moyens mis en oeuvre. Certes une circulaire de novembre 2001, d’application immédiate, enjoint aux préfets « d’effectuer dans les plus brefs délais un complément de distribution ». Mais rien de semblable ne s’est produit.

Les préfets envisagent plutôt de préconiser l’évacuation des populations en cas d’incident. Une belle pagaille en perspective ! Le Conseil de l’Ordre pour sa part, souligne « la nécessité de donner à chaque destinataire les conseils nécessaires ». Il demande à tous les pharmaciens dans les régions concernées de « vérifier systématiquement auprès de leurs clients s’ils ont bien reçu les comprimés d’iode ».

  • Source : Bulletin de l’Ordre des Pharmaciens, mai 2002

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