











Et si un accident nucléaire ou radiologique frappait la France, serait-elle prête à faire face ? Difficile de répondre. Mais l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) travaille depuis plusieurs années à un dispositif de gestion de crise.
Chaque année elle mène 15 exercices pour évaluer les capacités de réponse. Chaque département où se trouve une ou plusieurs centrales nucléaires bénéficie donc d’un exercice tous les trois ans.
“Notre travail consiste à anticiper un accident nucléaire” indique Marc Stoltz, sous-directeur de l’ASN. “Nous évaluons chaque exercice. Nous nous sommes rendus compte par exemple que le public tout comme les préfets n’étaient pas assez impliqués.” Cependant une chose paraît acquise selon le Directeur de l’ASN, André-Claude Lacoste, “les autorités et le public ont accepté le fait qu’un accident nucléaire puisse se produire en France. Un tel accident est peu probable, mais nous devons nous y préparer“.
Or en cas d’accident des quantités importantes d’iode sont susceptibles de s’échapper dans l’atmosphère. Pour se protéger, les populations environnantes doivent alors, immédiatement, absorber un comprimé d’iode qui saturera la capacité d’absorption de leur glande thyroïde, évitant ainsi à cette dernière d’absorber l’iode radio-actif. Mais pour absorber ces comprimés, encore faut-il qu’ils aient été distribués au préalable.
C’est pourquoi plus de 500 000 Français vivant à proximité d’installations nucléaires reçoivent actuellement un courrier les enjoignant de retirer leur dose d’iode dans les pharmacies. “Aujourd’hui seuls les habitants se trouvant à 10 km d’une centrale sont concernés par cette mesure. Nous réfléchissons à la possibilité d’élargir ce périmètre“, a souligné André-Claude Lacoste.
Source : ASN nucléaire préparation accident iode
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