Accidents vasculaires cérébraux : faut-il attaquer le caillot « sur place » ?

23 février 2001

Les suites d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) par thrombose peuvent être réduites dans de larges proportions.
Encore faut-il que l’équipe médicale agisse rapidement. Et si possible, directement sur le caillot qui les a provoqués. Cette intervention, la « thrombolyse in situ », est pourtant plus complexe que la thrombolyse traditionnellement effectuée par voie veineuse. Et si elle donne de bons résultats, elle n’est pas dénuée de risques.

L’équipe du Dr David Liebeskind de l’Université de Californie Los Angeles, a obtenu des résultats encourageants. La série de malades traités est relativement importante puisqu’elle compte 90 patients traités entre juillet 92 et juin 2000, âgés en moyenne de 69 ans et répartis à raison de53% de femmes et 47% d’hommes.

La thrombolyse traditionnelle consiste à injecter une substance par le biais d’une injection intra-veineuse. Le médicament agit alors de proche en proche. Plus rapide, l’injection « in situ » se fait par l’intermédiaire d’une tubulure introduite dans l’artère fémorale au pli de l’aine, puis « poussée » sous contrôle radiologique jusqu’au siège du caillot. Le produit actif est alors injecté au contact du caillot lui-même. Il agit de manière quasi-immédiate et cette rapidité est un gage essentiel de succès.

Les auteurs font état de 67% de succès dans la levée de l’obstacle physique constitué par le caillot. Et de 40% de récupération avec des séquelles minimales. A titre de comparaison, l’approche intra-veineuse ne lève l’obstacle que dans 30% à 40% des cas. Il y a toutefois un inconvénient de taille, c’est la fréquence des complications hémorragiques. Elle serait de 25% dans l’approche directe contre 6% par la technique traditionnelle…

  • Source : Réunion de la Société américaine pour l’Etude des Attaques cérébrales, 15 février 2001

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