Acides gras trans : l’OMS pour leur interdiction mondiale

04 avril 2013

Les acides gras trans bientôt interdits en France ? ©Phovoir

Viennoiseries, pizzas, quiches, chips, barres chocolatées… Autant de produits riches en acides gras trans. Or leur consommation est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires et de diabète. Une étude publiée dans le Bulletin de l’OMS montre pourtant que certains pays ont réussi à éliminer ces substances de leur chaîne agro-alimentaire.

« Les principaux aliments vecteurs de l’apport en acides gras trans d’origine naturelle sont les produits laitiers et la viande », explique l’Agence nationale de Sécurité sanitaire des Aliments (ANSES). Les acides gras trans industriels sont utilisés dans l’industrie agro-alimentaire. On les trouve, ainsi, dans de nombreux produits alimentaires transformés comme les viennoiseries, les pizzas, les quiches… L’objectif est de rendre les aliments plus fermes et plus stables, donc moins propices au rancissement. « Les produits de panification, comme les biscuits sont ainsi placés en seconde position parmi les aliments contributeurs aux apports en acides gras trans », indique l’ANSES. Mais ce n’est pas tout, ces substances sont également présentes dans les margarines, les barres chocolatées et certains plats cuisinés.

Le Danemark lui, a interdit les acides gras trans

Les études épidémiologiques ont montré qu’une consommation excessive d’acides gras trans, avec des apports supérieurs à 2% de l’apport énergétique total, accroît le risque cardiovasculaire. Ces effets néfastes sont dus à l’augmentation du « mauvais » cholestérol (LDL) et à une baisse du « bon » cholestérol (HDL).

Selon une étude publiée dans le dernier Bulletin de l’OMS, l’interdiction des acides gras trans au Danemark a été possible. Le Canada et les Etats-Unis ont réussi pour leur part à éliminer ces acides des aliments fris. Pour Shauna Downs, auteur principal de ce travail et chercheuse au Centre Menzies sur les politiques de santé, à l’Université de Sydney, (Australie), « ces politiques sont susceptibles d’améliorer la santé publique ».

La question de l’interdiction des acides gras trans dans la filière alimentaire figure dans le Plan d’action pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles de l’OMS. Ce dernier sera d’ailleurs discuté au cours de la prochaine Assemblée mondiale, qui se tiendra du 20 au 28 mai.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : OMS, avril 2013

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