Acné : l’isotrétinoïne formellement déconseillée en cas de grossesse
18 février 2021
L’isotrétinoïne, un médicament utilisé en cas d’acné sévère, est totalement contre-indiqué en cas de grossesse. Pourtant, de nombreuses femmes enceintes continueraient de suivre ce traitement. C'est pourquoi l’ANSM tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
L’isotrétinoïne est une molécule dérivée de la vitamine A prescrite en cas d’acné sévère. Elle doit son efficacité au fait qu’elle bloque la production de sébum. Mais son utilisation doit se faire sous haute surveillance.
Fin 2020, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) alertait : « la prise d’isotrétinoïne orale pendant la grossesse est associée à un risque de plus de 30% de survenue de malformations, telles que des anomalies du cerveau, du visage ou du cœur, chez l’enfant exposé in utero ». La molécule est aussi suspectée dans la survenue de troubles autistiques.
L’ANSM réitère aujourd’hui ses avertissements car « le nombre de grossesses exposées à l’isotrétinoïne n’a pas diminué depuis 2010 (environ 175 grossesses chaque année) ». 175, ce n’est pas beaucoup, mais c’est déjà trop lorsque l’on sait l’impact potentiel sur l’enfant à naître de ce traitement.
C’est pourquoi, si vous êtes traitée par isotrétinoïne et si vous êtes (ou souhaitez tomber) enceinte, arrêtez votre traitement et consultez le plus rapidement possible votre médecin.
A noter : des cas d’anxiété ou de changements de l’humeur, de dépression, ou d’aggravation d’une dépression incluant des tentatives de suicide, sont rapportés chez des patients traités.