Actifed, Dolirhume, Humex… Ordonnance obligatoire pour 8 médicaments anti-rhume

10 décembre 2024

Dans un communiqué publié ce 10 décembre, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) annonce qu’à compter du 11 décembre 2024, 8 médicaments anti-rhume contenant de la pseudoéphédrine seront soumis à une prescription médicale. En clair, l’Actifed Rhume, le Dolirhume ou encore l’Humex Rhume ne seront plus en vente libre et une ordonnance du médecin sera obligatoire pour les obtenir. On vous explique pourquoi.

Régulièrement l’ANSM alerte sur les risques des produits anti-rhume, a priori anodins, contenant de la pseudoéphédrine, un vasoconstricteur décongestionnant qui permet de dégager le nez. En cause, de potentiels risques cardiovasculaires.

Fin 2023, l’Agence sanitaire alertait sur le risque « d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux. Le risque est très faible mais ces événements peuvent se produire quelles que soient la dose et la durée du traitement. »

Un message qui avait entraîné une baisse temporaire des ventes. Mais « nous constatons une nouvelle augmentation des ventes des laboratoires depuis septembre 2024 ». Depuis, l’Agence européenne du médicament (EMA) a confirmé de nouveaux risques neurologiques : syndrome d’encéphalopathie réversible postérieure et syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible.

Par conséquent, l’ANSM a décidé de « classer la pseudoéphédrine sur la liste I des substances vénéneuses ». Concrètement, à compter de ce mercredi 11 décembre 2024, les médicaments vasoconstricteurs oraux à base de pseudoéphédrine seront dispensés « uniquement sur ordonnance et leur utilisation nécessite un avis médical préalable et systématique. »

Sont concernés :

  • Actifed Rhume ;
  • Actifed Rhume jour et nuit ;
  • Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine ;
  • Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine ;
  • Humex Rhume ;
  • Nurofen Rhume ;
  • Rhinadvil Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine ;
  • Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine.

A noter :  les formes nasales de vasoconstricteurs sont déjà soumises à prescription médicale depuis de nombreuses années, notamment en raison de leurs effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires.

  • Source : ANSM

  • Ecrit par : Vincent Roche

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