Adhérences post-opératoires : comment les prévenir ?
23 janvier 2015
Parmi les complications après une opération, les adhérences figurent parmi les plus nombreuses ©Sursad
Conséquences très fréquentes de la chirurgie abdomino-pelvienne, les adhérences post-opératoires peuvent être à l’origine de complications. Notamment des douleurs pelviennes chroniques, des occlusions intestinales ou une infertilité. Explications.
Les adhérences post-opératoires sont en réalité des connexions fibreuses anormales reliant plusieurs tissus et organes normalement libres. Elles se forment au cours du processus de cicatrisation. « Les adhérences peuvent toucher tout le monde, sont très fréquentes et concernent notamment la quasi-totalité des interventions chirurgicales de la cavité abdominale », explique le Dr Sébastien Gaujoux, du service de chirurgie digestive, à l’hôpital Cochin (Paris). En effet, 60% à 90% des actes de chirurgie gynécologique et colorectale sont suivis par l’apparition d’adhérences.
Or jusqu’à un tiers des patients sera réadmis à l’hôpital pour des complications possiblement liées à ces connexions fibreuses. Ces dernières sont mises en cause dans 60% à 75% des occlusions de l’intestin grêle, 40% des douleurs pelviennes chroniques et dans 20% à 40% des cas d’infertilité secondaire.
Si elles sont presque incontournables dans un processus naturel de cicatrisation, les adhérences peuvent être minimisées. Et ce, grâce à des barrières anti-adhérentielles qui sont des produits que le chirurgien applique à la fin de son intervention. Or ces produits ne sont utilisés que dans 12% des actes chirurgicaux.
Pour en savoir plus, www.prevenirlesadherences.com.