Adolescence et idées suicidaires : en parler, surtout…

23 mars 2005

En France, le suicide constitue la première cause de décès parmi les 15-24 ans. Au MEDEC le Dr Linnea Hjalmarsson, psychiatre à l’Institut Mutualiste Montsouris à Paris, s’est plus particulièrement penchée sur le suicide des adolescents.

Le suicide est considéré comme la solution à leurs problèmes ” a-t-elle expliqué. ” Qu’il s’agisse de conflits avec les parents, avec l’Ecole ou encore de rupture amoureuse “. Et ce n’est pas une surprise, le sujet reste tabou. Dans un cas sur cent seulement, les parents sont prévenus des pensées suicidaires de leur enfant… ” Et même les soignants n’osent pas toujours poser la question “.

D’après le Dr Hjalmarsson, la dépression et la schizophrénie représentent deux facteurs de risque majeurs de suicide. ” Si ces troubles sont présents avant 16 ans, ils multiplient le risque de passage à l’acte par 22 ” ! Quant à la prévention, elle repose essentiellement sur le soutien et l’écoute. ” C’est vrai, ce n’est pas toujours évident de faire parler un adolescent en détresse. Mais les consultations avec un psychiatre ou un psychologue ont clairement un rôle préventif. Enfin après une tentative de suicide, un suivi psychologique s’avère également indispensable “. Car un tiers des suicidants récidivent dans l’année.

  • Source : de nos envoyés spéciaux au MEDEC, Paris 15-18 mars 2005

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