Ados : doucement sur les écrans
10 janvier 2013
L’abus d’écrans nuit à la santé visuelle. ©Phovoir
La multiplication des écrans que ce soit à la maison, à l’école ou encore au collège, inquiète les spécialistes. L’Association nationale pour l’Amélioration de la Vue (ASNAV) donne ainsi des conseils pratiques aux parents et aux enseignants, pour permettre à la « génération connectée » de mieux protéger sa santé visuelle. Et de limiter aussi, les conséquences que l’utilisation intensive des écrans peut avoir en matière de sommeil !
Les adolescents consacrent de plus en plus de temps aux activités sur écran. En moyenne et par jour, ils passent 147 minutes devant un écran d’ordinateur, 106 minutes devant la télévision, et 87 minutes à l’utilisation d’un téléphone portable ou d’une tablette numérique. Soit un total de… presque 6 heures d’écran par jour ! Or souligne l’ASNAV, « bon nombre (de ces jeunes) développent des troubles de la vision. Alors qu’environ 25% des jeunes ont des problèmes visuels justifiant une prise en charge sérieuse, il est primordial de rappeler qu’il faut prendre soin de sa vue. Regarder de près peut favoriser le développement d’une myopie comportementale ».
L’excès d’exposition aux écrans tue le sommeil
En pratique l’ASNAV conseille aux jeunes :
– De se ménager des pauses lorsqu’ils lisent ou travaillent sur écran. Il est important de prendre l’habitude de détendre ses yeux toutes les vingt minutes ;
– D’équilibrer les temps consacrés à la vision de près et à la vision de loin. D’où l’importance d’une pratique sportive régulière ou d’activités de plein air ;
– De porter systématiquement ses lunettes ou ses lentilles devant un écran, et de suivre les recommandations de l’ophtalmologiste.
De son côté l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV) met également en garde les parents contre l’utilisation des écrans, le soir avant de s’endormir. Cette habitude impacte gravement la qualité de sommeil des plus jeunes, et provoque notamment des difficultés d’endormissement. Ces dernières sont dues aussi bien à l’excitation physique provoquée par l’activité sur internet (ou par la télévision) qu’à la luminosité de l’écran. Celle-ci en effet, décale l’horloge biologique en inhibant la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil. C’est pourquoi les spécialistes du sommeil insistent sur la nécessité de ne faire entrer dans la chambre à coucher aucune technologie susceptible de maintenir l’éveil.
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Marc Gombeaud