Age, récidives… quels facteurs favorisent les fausses couches ?
27 mars 2019
Prasit-Rodphan/Shutterstock.com
Les risques de fausse couche sont difficiles à estimer. Pourtant, selon des chercheurs norvégiens, ces derniers varient considérablement en fonction de l’âge de la femme et après certaines complications de la grossesse.
La fausse couche est définie comme une interruption spontanée de grossesse qui survient au cours des 5 premiers mois. Les principaux symptômes étant des saignements vaginaux accompagnés de douleurs. Parmi les causes les plus fréquentes, on trouve des malformations de l’utérus ou encore une anomalie de la cavité utérine.
Mais à côté de ces causes « directes », une équipe de l’Institut norvégien de santé publique s’est intéressée à des facteurs potentiellement favorisant. Ainsi ont-ils estimé le risque de fausse couche en fonction de l’âge de la femme et des antécédents de grossesse.
Entre 2009 et 2013, ils ont analysé plus de 400 000 grossesses. Le taux d’interruption spontanée de grossesse était de 12,8%. Ils ont pu établir une liste des profils les plus à risque :
– L’âge. Ils ont ainsi observé que le risque de fausse couche était le plus faible chez les femmes âgées de 25 à 29 ans (10%) et augmentait rapidement après 30 ans pour atteindre 53% chez les femmes de plus de 45 ans ;
– La récurrence. Après une fausse couche, le risque d’une récidive était augmenté de moitié. Après deux, ce risque était multiplié par deux et, après trois fausse couches consécutives, il était quatre fois plus élevé ;
– Des complications de grossesse antérieures avaient aussi une valeur prédictive. Par exemple, si la naissance précédente s’était terminée par un accouchement prématuré, une césarienne ou si la maman souffrait de diabète pendant la grossesse.
-
Source : British medical Journal, 20 mars 2019
-
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet