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L’Agence mondiale antidopage ne peut pas à la fois lutter contre le dopage et fermer les yeux sur l’usage par les sportifs de drogues dites « récréatives ». C’est en ces termes que l’Académie de pharmacie fait part de son indignation. Et on la comprend.
« Le Code 2021 de l’Agence mondiale antidopage, entré en vigueur le 1er janvier dernier, comprend une nouvelle catégorie spécifique, dite de « substances d’abus », incluant des drogues« récréatives » comme la cocaïne, l’héroïne, l’ecstasy et le cannabis », explique l’Académie. « Désormais (…) en cas de contrôles positifs à ces substances, les sanctions pourront être réduites, passant de quatre ans de suspension à trois mois si le sportif peut prouver que l’utilisation ‘s’est produite hors compétition et sans intention d’améliorer la performance sportive’. Elles pourront même être réduites à un mois si l’athlète concerné « suit un programme de réhabilitation »… dont les modalités de contrôle ne sont pas précisées. »
L’AMA transgresse un des principes majeurs qui ont présidé à sa création en 1999. A savoir que la liste des méthodes ou substances interdites, régulièrement actualisée, est établie non seulement en vue de maintenir l’équité entre les sportifs, mais aussi pour garantir l’intégrité de leur santé. Ici, la seconde composante passe à l’as. « L’AMA ne respecte plus l’intégrité de la santé des sportifs en ne tenant pas compte des dégâts causés par l’usage des drogues dites récréatives », continue l’Académie. « Elle feint d’ignorer que ces drogues addictives, même prises hors compétition, faussent les performances. Elle ne peut plus prétendre incarner l’éthique sportive sans garantir la protection d’un sport propre. »
S’étonnant du manque de réactions des monde ssportif et de de la santé, l’Académie demande « le rétablissement du barème des sanctions antérieures pour préserver la santé des sportifs, garantir l’équité dans les compétitions, maintenir les valeurs du sport, ne pas encourager le dopage en facilitant sa collusion avec les toxicomanies qui sont des facteurs majeurs de violence, de trafics et de criminalité. »
Source : Académie de pharmacie, 12 avril 2021
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Charlotte David
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