











Comment l’annoncer ? Evitez, d’abord, de le faire trop tôt – attendez d’être sûrs que tout va bien ! Rendez-vous disponible : prenez le temps, ensemble, d’attendre les questions de votre enfant. Et surtout d’y répondre. Assumez votre décision de parents. Ne lui dites pas « tu voulais une petite sœur ou un petit frère, tu peux être content ». C’est votre choix, pas le sien. Et dites-lui que vous l’aimez, que l’amour ne se partage pas mais se multiplie (comme la flamme d’une bougie) et donc, que l’arrivée d’un autre enfant n’y changera rien…
Ne l’associez pas systématiquement à votre grossesse. Ce n’est pas forcément une bonne idée de l’emmener avec vous pour les échographies : une forme étrangère dans le ventre de sa maman, une sonde manipulée par un médecin inconnu… tout cela peut l’angoisser.
Ambivalence. Sa réaction dépendra bien sûr de son âge.. Un tout-petit ne montrera souvent rien de spécial dans un premier temps. Puis il se rapprochera de vous, vous prendra dans ses bras, fera un bisou sur votre ventre ; avant de montrer de l’agressivité (en essayant de taper ou de mordre votre ventre).
Un enfant plus grand commencera par être positif : il ressent votre plaisir au moment où vous l’annoncez, et se met au diapason… avant de montrer une certaine anxiété. En demandant « Où est-ce qu’on va le mettre, il n’y a pas la place ? », il traduit en fait sa crainte que le nouvel arrivant ne prenne sa place…
Jalousie, régression, opposition…
Si votre aîné a 3-4 ans, il traversera peut-être une phase régressive. A l’arrivée du nouveau-né, voire pendant la grossesse. Il était propre, mais recommence à faire pipi au lit ; il mangeait normalement et veut retourner au biberon ou au sein. Ne le grondez pas. Il a juste peur de grandir ! Mettez des mots sur ce qu’il fait. Il réalisera que son comportement est lié à l’arrivée du bébé – et qu’il n’est pas défavorisé. Montrez-lui des photos de lui quand vous l’allaitiez ou lui donniez le biberon. Et présentez lui les avantages de son âge : pendant que Bébé dort parce qu’il est petit, vous pouvez jouer ensemble !
Votre aîné peut aussi s’opposer de façon systématique, chercher la réprimande… il veut juste attirer votre attention. Montrez-lui que vous êtes toujours là pour lui et partagez des moments privilégiés. Il peut aussi avoir une réaction quasi dépressive : il joue moins, il est souvent « dans le vague »… C’est qu’il peine à trouver sa place. N’hésitez pas à consulter un psychologue ou un pédopsychiatre.
Le conflit n’est pas forcément négatif.
Jalousie et rivalité font partie du rapport normal entre frères et sœurs. Ces conflits les aident à se construire. Mettez-y des limites (ne pas taper, secouer, insulter, humilier…), mais ne demandez pas à votre aîné de ne rien ressentir de négatif ! Ce ne sera jamais aussi simple que dans une série télévisée, mais vous pouvez le guider vers des solutions meilleures.
Source : Interview Pr Catherine Jousselme, pédopsychiatre, Inserm U 669, Université Paris Sud, 6 janvier 2010, auteur de Comment l’aider à bien vivre les relations fraternelles, éditions Milan, 132 pages, 12,5 euros.
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