Ail des ours ou colchique : comment les distinguer ?

15 avril 2021

Vous aimez cueillir et consommer des plantes sauvages ? Soyez vigilant car les confusions entre certaines plantes trop semblables peuvent mener à l’hôpital. C’est le cas de l’ail des ours et du colchique, responsable chaque année d’intoxications graves.

Chaque année, le réseau des centres antipoison enregistre environ 250 cas de confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles. Les plus confondues sont le colchique avec l’ail des ours et plus rarement avec le poireau sauvage. « Ces trois plantes poussent au printemps dans les mêmes sous-bois, notamment dans les régions de la façade Est et en Occitanie », rappelle l’Anses, qui émet chaque année une alerte à ce sujet. L’ingestion du colchique peut en effet engendrer une intoxication grave voire mortelle. Des troubles digestifs (vomissements et diarrhées) parfois sévères surviennent alors dans les heures suivant l’ingestion.

Froissez chaque feuille

D’un côté, l’ail des ours est « une plante sauvage haute de 15 à 40 cm à maturité qui présente une odeur caractéristique d’ail, notamment lorsque l’on froisse ses feuilles. Ses fleurs en forme d’étoile et son bulbe allongé – qui se trouve sous terre – sont de couleur blanche. Les feuilles sont ovales et pointues, portées par des tiges. Les feuilles apparaissent en février-mars et les fleurs d’avril à début juin », décrit l’Anses.

A l’inverse, « les feuilles du colchique sont plus rigides, sans tige, et le bulbe est rond et foncé. Seules ses feuilles sont visibles au printemps. Celles-ci sont charnues, à bout arrondi et semblent sortir directement du sol ».

Cela dit, lors de votre cueillette, restez vigilant car il n’est pas facile de les distinguer pour autant. « N’improvisez pas : assurez-vous de bien connaître la plante ramassée et vérifiez la présence d’une odeur d’ail au froissage de chaque feuille », conseille l’Anses. « Ne cueillez pas les feuilles par brassées pour éviter de cueillir plusieurs espèces et de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles. » Et en cas de doute d’identification : ne les consommez pas !

Au moindre doute après ingestion ou en présence de symptômes notamment digestifs dans les heures suivant la consommation d’un plat avec de l’ail des ours ou du poireau sauvage, contactez sans délai un centre antipoison.

A noter : Photographiez votre cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication.

  • Source : Anses, avril 2021

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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