AINS, activité physique et chaleur : un danger pour les reins

08 août 2019

Plusieurs risques associés à la prise d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens ont déjà été révélés par la communauté scientifique. Une nouvelle étude ajoute la toxicité rénale chez des adultes jeunes en bonne santé, en cas d’exercices physiques associés à des températures élevées.

Complications infectieuses, abcès de la gorge... Les risques associés à l’administration d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) se révèlent progressivement. Une étude récente souligne à présent une néphrotoxicité chez des jeunes lors d’exercices physiques intenses, surtout quand il fait chaud.

Des militaires en plein entraînement

L’étude a inclus 764 228 militaires ayant servi dans l’armée étatsunienne entre 2011 et 2014, comme le rapportent les rédacteurs de la Revue Prescrire. Parmi ces soldats, 34% avaient reçu des doses d’AINS durant les 6 mois précédant l’étude, et 66% n’en avaient pas eu.

Résultat, les auteurs ont constaté une hausse de 20% du risque rénal chez les participants du groupe AINS, par rapport à ceux du groupe contrôle. En clair, ils étaient davantage exposés à une insuffisance rénale aiguë ou à une maladie rénale chronique.

Pour les auteurs « les exercices physiques intenses avec déshydratation menés par les soldats au cours des entraînements en zones chaudes » semblent favoriser ce danger.

  • Source : Revue Prescrire, numéro 430, août 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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