Alcool : informer les jeunes sur les risques de cancer
04 avril 2014
Une alcoolisation ponctuelle importante survient au-delà de 5 verres d’alcool bus en une même occasion. ©Phovoir.
« Une consommation excessive et régulière d’alcool nuit à la santé ». Répété en boucle, ce message n’a que peu d’impact chez les jeunes. A contrario, informer sur le risque de cancer lié aux alcoolisations ponctuelles importantes (API) serait bien plus efficace pour réduire la consommation.
Sensibilisés au risque de cancers lié aux alcoolisations ponctuelles importantes (API), les jeunes seraient moins tentés de boire en excès. Des chercheurs de l’Université de Buffalo (New York) ont observé le degré de perception du risque chez des lycéens, en fonction du message de prévention délivré. Le test consistait à confronter les jeunes aux effets secondaires les plus connus liés à l’excès d’alcool : maux de tête, trous de mémoire, rapports sexuels non désirés… Résultat, les adolescents ont jugé ces informations peu stimulantes pour freiner leur consommation d’alcool.
Les lendemains de fête …
Les chercheurs ont ensuite abordé les dangers sur le long terme. Fatigue accrue, fragilité psychologique, mais surtout développement d’un cancer à l’âge adulte. Pour ce faire, ils ont distribué le message sous trois supports : texte écrit, courbe graphique et sur tablette numérique. Là, l’impact visuel a été bien plus percutant, notamment pour les données sur écran et les graphiques. « Presque écœurés et plus inquiets pour leur santé, la plupart des jeunes ont dit vouloir apprendre à maîtriser leur consommation d’alcool ».
Rappelons que les API sont fréquentes en France. Et surviennent de plus en plus tôt dans l’adolescence. Ainsi, 58% des jeunes de 11 ans déclarent avoir déjà bu de l’alcool au moins une fois. Et à 17 ans, plus d’un adolescent sur deux vit au moins une API chaque mois.
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Source : International Communication Association, 25 mars 2014.
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet