Alcool au volant : les éthylotests anti-démarrage à l’essai

03 mars 2017

En cas d’alcoolémie excessive au volant, la suspension (voire l’annulation) du permis de conduire est souvent de mise. Pour éviter d’en arriver là, l’Association nationale de prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) teste l’efficacité des éthylotests anti-démarrage. Objectif, permettre au contrevenant de conserver son véhicule et par là même, une vie sociale et professionnelle…

Jusqu’à présent, en cas de suspension ou d’annulation du permis de conduire pour cause de conduite sous l’emprise de l’alcool, le contrevenant doit obtenir un avis favorable de la commission médicale de la Préfecture pour récupérer son permis. Et le délai est souvent long, surtout pour ceux ayant besoin de leur véhicule au quotidien.

C’est pourquoi, l’ANPAA et la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière ont signé une convention afin de tester dans 3 départements (Drôme, Marne et Nord) des éthylotests anti-démarrage (EAD) auprès d’usagers.

Une généralisation en 2019 ?

Depuis le mois de février, les médecins de la commission ont la possibilité de donner un avis favorable à la restitution d’un permis de conduire temporaire. À une condition : que le véhicule soit  équipé d’un EAD, instrument de mesure de l’alcool dans l’air expiré couplé au système de démarrage du véhicule.

« L’installation, par un personnel agréé, se fera à la charge de l’usager », confirme le Dr Patrick Daimé, secrétaire général de l’ANPAA. « Il faut compter environ 900 euros à l’achat. Mais les prix s’inscrivent à la baisse. Et aujourd’hui, des systèmes de location d’appareils sont possibles. » En parallèle, cet usager devra suivre un stage médico-éducatif, « intégralement pris en charge. »

Ce test devrait durer 2 ans. Il sera évalué par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Si l’essai est concluant (ce dont ne doute pas Patrick Daimé), le système devrait être étendu à l’ensemble du territoire au 1er janvier 2019.

 

  • Source : ANPAA, Interview du Dr Patrick Daimé, 3 mars 2017

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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