Alcoolisme des jeunes : la mobilisation européenne

Bien des jeunes se tournent actuellement vers l’alcool et l’utilisent comme une drogue. Le tout est de savoir s’ils peuvent s’avérer plus forts que ce stupéfiant et s’en affranchir. Depuis hier, les ministres chargés de la Jeunesse et de la Santé dans les 51 Etats Membres de l’OMS en Europe sont réunis à Stockholm. Ils cherchent une réponse à cette question cruciale.

« Nous savons qu’il existe des liens directs entre l’excès de boisson, la violence et les conduites à risque, qu’il s’agisse de relations sexuelles, d’accidents de la voie publique ou autres. Le problème est aujourd’hui de savoir à quel point l’alcoolisme juvénile représente une menace pour la santé, pour nos sociétés et nos économies. Et surtout si nous pouvons y remédier. »

Celui qui s’exprime de la sorte est Cees Goos, Conseiller régional de l’OMS en matière d’alcool, de drogues et de tabac. La réunion de Stockholm se tient au début même de la présidence suédoise de l’Union européenne. La présence de décideurs traduit une détermination à avancer… Elle ne restera certainement pas sans écho. Surtout dans un pays comme la France où les jeunes paient, sur la route notamment, un terrible bilan à l’alcool et aux autres drogues.

Pourtant, le trait singulier de cette réunion de Stockholm ne réside pas dans l’aréopage politique rassemblé par les organisateurs. Les observateurs retiendront plutôt la présence de jeunes au sein de chaque délégation. Il faudra voir ce qu’en feront les adultes, bien sûr… S’ils peuvent s’exprimer, si leur présence n’est pas seulement convenue, peut-être sortira-t-il de cette assemblée une dynamique nouvelle…

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  Source : OMS Europe, 7 février 2001