Alcoolisme : un problème qui monte, surtout chez les femmes

Deux pics de plus grande fréquence : entre 18 et 24 ans (mais oui !) et après 50 ans. Pas étonnant d’ailleurs, puisque chez la femme plus encore que chez son compagnon les facteurs déclenchants sont essentiellement d’ordre social ou psychologique. Le chômage, l’isolement, la présence d’un compagnon alcoolique ou des conditions de vie précaire sont autant de circonstances aggravantes.

Comment reconnaître une femme exposée ? Rarement à son ébriété. Les « vrais » alcooliques ne sont pas souvent ivres… En revanche, les spécialistes savent bien que certains troubles du comportement sont fréquemment associés à un rapport conflictuel avec l’alcool.

Des troubles de l’alimentation – boulimie notamment – ou des intoxications croisées. Le plus souvent au tabac, ou aux benzodiazépines, ces « tranquillisants » dont les Français et surtout les Françaises sont les premiers consommateurs au monde…

Dans les colonnes de Panorama du Médecin, le Pr M. Lejoyeux de Colombes, près de Paris, souligne l’importance de ces intoxications multiples. « Les patientes utilisent simultanément ou successivement l’alcool ou les tranquillisants pour s’étourdir ». Mais il insiste aussi sur le rôle que peut jouer l’entourage dans la détection du trouble. Surtout chez la femme, pour qui « le déni est encore plus marqué » que pour l’homme.

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  Source : Panorama du Médecin, 8 mars 2001