Alerte à la ricine : la France au créneau

09 janvier 2003

Après la découverte à Londres de traces de ricine au domicile d’individus interpellés, la Direction générale de la Santé (DGS) vient d’adresser un message d’alerte aux centres anti-poison, aux établissements de santé et aux différents services de l’Etat.
C’est une réaction normale et qui ne doit pas spécifiquement inquiéter, dans la mesure où la ricine fait partie des agents considérés dans le plan Biotox. Présente dans la graine de ricin, elle est en effet violemment toxique, principalement en cas d’injection mais aussi par ingestion ou inhalation.

Il n’existe pas aujourd’hui, d’antidote spécifique ni de moyen de détection rapide. Les victimes d’une intoxication doivent donc être traitées aussi rapidement que possible dans un service de réanimation, puisque la ricine agit en tuant les cellules par inhibition de la synthèse des protéines. Il s’agit donc pour les autorités de susciter un regain de vigilance chez les responsables en charge de la santé et de la sécurité… sans pour autant générer de panique.

Les symptômes d’une intoxication ? Ils sont très divers, selon la porte d’entrée de la toxine :

  • La voie digestive entraîne l’apparition, au bout de 6 à 8 heures, de douleurs abdominales qui peuvent être accompagnées de vomissements et/ou de diarrhée profuse, parfois hémorragique;
  • L’inhalation provoque une irritation oculaire et pharyngée, associée à des troubles respiratoires : toux, gêne respiratoire, oedème pulmonaire puis détresse respiratoire;

Des informations complémentaires sur la toxine, les troubles qu’elle entraîne et leur prise en charge peuvent être obtenues sur deux sites gouvernementaux français : http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/biotox/index.htm et http://www.invs.sante.fr/publications/guides_biotox/guide_ricine.html. En Grande-Bretagne, le site http://www.phls.co.uk/topics_az/deliberate_release/pdf/ricin_guidelines.pdf.Et pour en savoir plus, le guide de l’OMS en version intégrale sur http://www.who.int/emc/pdfs/BIOWEAPONS_FULL_TEXT2.pdf

  • Source : FDA, 7 janvier 2003

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