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Les chatouilles peuvent vite devenir insupportables. Imaginez maintenant que lorsque votre bras frotte votre flanc, cela vous déclenche des rires incontrôlables. De quoi rendre fou, non ? Par chance le corps humain est bien fait.
En fait, si l’on ne peut pas se chatouiller soi-même, c’est parce que notre cerveau anticipe et supprime les effets sensoriels des mouvements de notre corps. Il interprète ce toucher comme « non menaçant » et le considère alors sans importance. Chose qu’il ne peut pas faire avec autrui.
Des chercheurs britanniques du University College London ont étudié ce processus dans un travail entrepris avec de l’Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Ils ont comparé la réaction cérébrale des participants répartis en deux groupes. L’un chatouillé par un tiers, l’autre par soi-même.
Résultat, le cortex somatosensoriel – c’est-à-dire la région du cerveau responsable du traitement des informations sensorielles provenant du corps, notamment le toucher, la douleur et la température – réagit moins en cas d’auto-chatouilles. De plus, ils ont aussi constaté que le cervelet était capable de détecter les mouvements et d’envoyer des signaux afin de supprimer la réponse somatosensorielle, notamment le rire, lorsque le contact physique provient du propre corps de l’individu.
Source : Institut Karolinska (Suède) - Nature neuroscience - Journal of Cognitive Neuroscience
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Vincent Roche
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