Alger mobilise contre les AVC

16 février 2006

Près de 40 000 accidents vasculaires cérébraux, ce qu’on appelle des attaques, chaque année en Algérie ! Un chiffre au coeur de toutes les discussions, lors du symposium organisé à Alger par les laboratoires MSD. L’objectif, faire cesser l’hécatombe.

Plus de 350 médecins étaient présents pour cette “Journée régionale de prévention des AVC”. Car de la prévention en Algérie, il en faut. “Avec 7 millions d’hypertendus, 2 millions de diabétiques et 5 millions de tabagiques, 15% de la population algérienne est exposée au risque d’AVC“, s’inquiète le Pr Mansour Brouri, chef du Service de Médecine interne à la clinique Arezki Kehal El-Biar, à Alger.

Et ce ne sont que des estimations“, précise le Pr Boumédine, interniste au CHU Beni Messous d’Alger. “Nous ne disposons d’aucune étude épidémiologique sérieuse. Et nos actions de prévention s’en ressentent. Impossible de fixer des objectifs clairs à court et moyen termes. Nous parons au plus urgent, et c’est souvent trop tard“. En effet, la prévention des AVC passe impérativement par une prise en charge précoce et adaptée des patients à risque. Essentiellement les hypertendus, cette maladie constituant le premier facteur de risque d’AVC.

Mais également ceux présentant certaines maladies du coeur, les diabétiques, les fumeurs et les personnes qui ont un taux élevé de “mauvais” cholestérol, autrement dit de LDL-Cholestérol. Un travail de prévention donc, que les professionnels de santé algériens semblent décidés à réaliser. “Nous n’avons pas le choix. Sinon, c’est la catastrophe“, conclut le Pr Boumédine.

  • Source : de notre envoyé spécial à Alger, 1-3 février 2006

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