Algues vertes : quelles mesures de sécurité ?
13 juillet 2011
Les algues vertes sont un problème récurrent sur le littoral atlantique. Pour lutter contre leur prolifération, l’ANSES publie de nouvelles recommandations. La sécurité des promeneurs et des riverains, tout comme celle des travailleurs, est au cœur des préoccupations de ses spécialistes.
Pour éviter que de grandes quantités de gaz toxiques – du sulfure d’hydrogène notamment – ne se dégage avec la putréfaction de ces algues vertes, l’ANSES insiste sur l’importance de mettre en place des mesures préventives pour réduire leur prolifération. Elle évoque une nouvelle fois « la réduction des apports en nitrate dans les bassins versants ».
Toutefois, lorsque l’apparition des algues vertes est inévitable, le public doit malgré tout en être protégé. Ainsi, « le ramassage, le transport et la prise en charge des algues dans les centres de traitement doivent se faire le plus rapidement possible », précise l’ANSES. Soit « dans un délai ne dépassant pas 48 heures après l’échouage ».
Concernant les méthodes de ramassage, l’Agence recommande qu’il soit réalisé par des moyens « mécaniques, et réalisé dans un chantier balisé ». Ainsi les promeneurs ne risqueront-ils pas d’être exposés aux gaz toxiques. Et lorsque les zones d’échouage des algues sont inaccessibles, l’agence demande qu’« une information soit mise à disposition des usagers, des promeneurs et des riverains des plages ».
Protéger les professionnels
Quant aux professionnels impliqués dans le ramassage, le transport et le traitement des algues vertes, ils doivent eux aussi être protégés. Pour cela, « le port d’un détecteur individuel portatif de sulfure d’hydrogène » est préconisé.
Rappelons que quasiment chaque année depuis 30 ans, les côtes du Cotentin, des Charentes, mais surtout celles de la Bretagne se couvrent d’algues vertes. En pourrissant, ces dépôts entraînent le dégagement de gaz, essentiellement du sulfure d’hydrogène. Celui-ci entraîne des nuisances olfactives certes, mais pas seulement. Des irritations des voies respiratoires et des troubles neuropsychiatriques ont été mis en évidence de manière objective par les scientifiques. Le rapport de l’ANSES préconise toutefois « l’acquisition de connaissances complémentaires pour mieux caractériser les émissions de gaz, et leur évolution au cours du temps. Elles permettront aussi de mieux appréhender les expositions et la toxicité des différents substances émises ».
Consultez l’intégralité du rapport de l’ANSES sur les algues vertes.