Alimentation contaminée : l’Anses veut réduire les seuils de cadmium

26 septembre 2019

Omniprésent dans l’environnement, le cadmium est une substance toxique pouvant contaminer notre alimentation. Devant le risque encouru, l’Anses émet de nouvelles recommandations pour réduire l’exposition de la population.

« Le cadmium est un élément trace métallique très répandu dans l’environnement à l’état naturel et en raison de l’activité humaine, notamment agricole (dans les matières fertilisantes) et industrielle », explique l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses). «  Il pénètre facilement dans les végétaux par leurs racines et entre ainsi dans la chaîne alimentaire. Reconnu cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction, le cadmium entraîne chez l’Homme des atteintes rénales et une fragilité osseuse lors d’une exposition prolongée, notamment par voie orale via l’alimentation et l’eau de boisson. »

Déjà en 2011, dans la seconde Etude de l’alimentation totale française, l’Anses avait mis en évidence des dépassements de la valeur toxicologique de référence du cadmium pour certaines populations, pouvant entraîner un risque sanitaire. L’Agence avait alors recommandé d’agir à la source, en particulier au niveau des matières fertilisantes pour limiter la contamination humaine.

L’Anses a continué ses investigations et publie aujourd’hui 3 nouvelles expertises. Elle y a ainsi retenu « le risque d’ostéoporose ou de fractures osseuses comme effet critique du cadmium sur la santé humaine ». L’Agence recommande donc de revoir à la baisse la valeur toxicologique de référence par ingestion, mais aussi d’abaisser les niveaux de cadmium dans les matières fertilisantes afin de limiter l’accumulation dans les sols… et donc protéger les consommateurs.

  • Source : Anses, 26 septembre 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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