Alimentation : des insectes au menu !

24 octobre 2023

Les insectes constitueront-ils demain une ressource alimentaire à part entière pour l’homme ? La question apparaît d’autant plus sérieuse que certains d’entre eux jouissent de véritables bienfaits, largement ignorés. Etat des lieux.

La consommation d’insectes porte un nom : l’entomophagie. Comme le souligne l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), elle constitue « une ressource particulièrement appropriée pour l’alimentation humaine et animale en raison des prix croissants des protéines animales, de l’insécurité alimentaire, des pressions accrues sur l’environnement, de la croissance démographique, etc. (…) Ainsi, il devient urgent de trouver des alternatives à l’élevage du bétail conventionnel et d’autres sources d’aliments pour les animaux ».

Actuellement, plus de 1 900 espèces d’insectes entreraient dans les menus plus ou moins réguliers de 2 milliards d’humains. A l’échelle mondiale, les insectes les plus consommés sont les scarabées. Suivent les chenilles, les abeilles, guêpes et fourmis puis les sauterelles, criquets et grillons. Sans oublier les cigales, punaises, termites, libellules et autres mouches !

Protéines, vitamines…

Si leur valeur nutritionnelle demeure très variable d’une espèce à une autre, les insectes renferment ainsi de nombreuses protéines, matières grasses, vitamines, fibres et minéraux. Illustration avec le ver de farine dont les teneurs en oméga-3 insaturés et en acides gras sont comparables à celles du poisson ! Quant à son apport en protéines, il se situe aussi au niveau de celui du poisson, comme de la viande d’ailleurs. Autres exemples ? Les sauterelles, chenilles, araignées, guêpes et fourmis sont riches en fer, calcium et en zinc. La FAO appuie : « les insectes sont nutritifs et à la portée de tous, ils peuvent être servis vivants, cuits ou frits et peuvent être utilisés dans tous les plats, de l’entrée au dessert ».

L’Organisation onusienne pointe toutefois quelques verrous à faire sauter pour élargir la consommation d’insectes, essentiellement dans les pays occidentaux. D’abord, en termes, de communication pour promouvoir notamment « les insectes comestibles comme aliments de valeur » et cesser de les associer à du dégoût. Puis au niveau de la législation et des cadres réglementaires afin d’ériger ces insectes comestibles au rang de ressource alimentaire pour les populations.

Si vous souhaitez vous lancer, notez toutefois qu’il est préférable d’acheter des insectes comestibles dans des magasins spécialisés. La raison est simple : ils sont tracés et proviennent de centres d’élevage dédiés à l’alimentation humaine.

  • Source : FAO, Insectes comestibles Perspectives pour la sécurité alimentaire et l’alimentation animale, 2014

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dorothée Duchemin

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