Aliments et médicaments : les faux ennemis !

18 février 2003

Les interactions entre les aliments ou les boissons et les principes actifs des médicaments sont complexes. Et nous ne pouvons nous permettre de ne pas en tenir compte. Car parfois leur association est positive et parfois, elle l’est beaucoup moins.

  • Les vitamines peuvent modifier l’action des médicaments. A l’inverse, certains principes actifs médicamenteux sont susceptibles de changer l’effet des vitamines. L’acide ascorbique (vitamine C) augmente l’absorption intestinale du fer. La vitamine B6 peut être responsable d’effets vasodilatateurs chez les patients atteints de la maladie de Parkinson et traités par dopamine. La vitamine K quant à elle, interfère avec les anticoagulants oraux.
  • L’alcool peut soit retarder l’absorption des médicaments, soit l’accélérer. C’est le cas pour les tranquillisants comme les benzodiazépines. Il potentialise – c’est-à-dire qu’il multiplie – par ailleurs les effets de nombreuses classes thérapeutiques : hypnotiques, hypoglycémiants, bêtabloquants et leurs dérivés. Il faut toujours éviter d’en boire lorsqu’on prend des antifongiques ou de la théophylline, sauf à s’exposer à des risques de troubles digestifs ou de maux de tête. De même qu’avec les antihistaminiques, car alors l’alcool augmente le risque de somnolence.
  • Les aliments contenant de la tyramine (parmesan, mozzarella, foie de poulet, caviar, avocats, banane, ginseng, fèves, haricots…) interfèrent avec les amphétamines et avec certains antidépresseurs.

Pour être sûrs de ne jamais vous tromper, lisez bien la notice de vos médicaments. Ecoutez les conseils de votre médecin et de votre pharmacien pour les horaires et les modalités de leur prise. Une heure avant ou deux heures après le repas, avec ou sans verre d’eau, ce n’est pas la même chose. En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien, c’est le spécialiste du médicament.

  • Source : Hybrigenics, 12 février 2003

Aller à la barre d’outils