Allaitement maternel : la France à la traîne
10 octobre 2008
Ce lundi marquera le début de la Semaine mondiale de l’Allaitement. En prélude à l’événement, retrouvez dès demain samedi, dans 50 villes françaises La Grande Tétée. L’occasion de vous familiariser avec l’allaitement maternel et ses innombrables bienfaits.
A la sortie de la maternité, 60% des femmes allaitent. Un chiffre honorable… mais 4 mois plus tard elles ne sont plus que 27% à donner le sein ! Contre par exemple 65% en Suède. Rappelons que selon l’OMS, jusqu’à l’âge de 6 mois les nourrissons n’ont besoin que du lait de leur mère pour grandir et se développer.
La Coordination Française pour l’Allaitement Maternel (COFAM), à l’origine de la Grande Tétée, entend cette année battre en brèche une idée reçue. L’allaitement serait une source d’exclusion du père. « Toutes les études le prouvent » soulignent ses responsables. « Le soutien moral et concret du père est déterminant dans la réussite de l’allaitement maternel et dans sa poursuite ». Etre père, c’est aussi partager de nombreux moments privilégiés avec Bébé, autres que donner le biberon. Le change, le bain, les promenades, les massages…
Autre stéréotype à briser : l’impossibilité de concilier reprise du travail et allaitement. La Loi française stipule pourtant que pendant une année à compter du jour de la naissance, la salariée allaitant son enfant dispose d’une heure par jour, non rémunérée, durant les heures de travail pour allaiter son enfant (article L1225-30). Tout employeur d’une société de plus de 100 salariés peut être mis en demeure d’installer dans son établissement ou à proximité, des locaux dédiés à l’allaitement.
En pratique, ces droits sont peu utilisés et souvent méconnus. A tort ! Les enfants allaités sont moins exposés aux maladies telles que l’asthme, la pneumonie, les allergies, le diabète, les infections gastro-intestinales. « Des études montrent que l’allaitement favorise le développement neurologique », souligne la COFAM. Ce n’est pas tout. S’il est exclusif et dure plus de trois mois, il diminue l’incidence et la gravité des infections digestives, ORL et respiratoires. Sans oublier bien entendu tous les bénéfices que les mères peuvent en retirer : perte de poids plus rapide, suites de couches facilitées, moindre risque de cancers du sein et de l’ovaire… Et pour en savoir davantage, notamment sur la semaine mondiale de l’allaitement maternel, rendez-vous sur www.coordination-allaitement.org.